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Plus d'une heure aura été nécessaire pour ce débat d'orientation budgétaire qui n'était pas soumis au vote de l'assemblée. C'est Ferdinand Bernhard qui s'est chargé de la présentation. Retenons l'hypothèse de la progression des taux de la fiscalité locale (taxe d'habitation, foncier bâti, non bâti) de 2,5%: " On gardera la maîtrise de la fiscalité locale malgré la baisse des ressources de l'état, du département et les transferts de charge sur les communes". Tableau à l'appui, le maire rappela que Sanary était la commune la moins imposée du département. Pour les dépenses de fonctionnement, les charges à caractère général devraient se maintenir à 12M€, les charges du personnel estimées à 8,5M€, et les dépenses courantes comme les subventions sont maintenues au niveau 2010. Les dépenses d'équipement pour la commune sont estimées à 8.000.000€. Dans cette présentation, le maire replacera le contexte actuel avec quelques inconnus comme la suppression de la Taxe Professionnelle et la réforme des collectivités territoriales, ce dernier doutant des réelles économies avancées par le gouvernement sur le sujet. Concernant la dette, "on pense arriver en fin 2011 à 34,3M€ contre 35,5 fin 2010". Ferdinand Bernhard soulignant "est-ce que la dette est élevée ou pas trop élevé? Si les banques nous prêtent, c'est que nous pouvons assurer le remboursement, c'est aussi simple que cela... la dette correspond en plus à l'achat de terrain pour l'essentiel, nous avons pu ainsi constituer un patrimoine foncier exceptionnel". Sur l'eau et l'assainissement, l'objectif reste la mise au norme comme la suppression des canalisations en plomb, ou la protection de l'environnement en terme d'assainissement, 1,8 M€ sont prévus pour le budget eau et 5 millions pour l'assainissement. Lest autres objectifs sont de rentrer dans l'opération port propre, avec l'obtention du certificat AFNOR "gestion environnement portuaire" ou de poursuivre "les travaux sur les parcs de stationnement en vue de l'amélioration de la qualité de vie et du développement du commerce local".

L'opposition en les personnes d'Olivier Thomas et de Didier Tourancheau prirent ensuite la parole. Olivier Thomas (UMP) disant: "il faut faire des économies"; s'inquiétant des dépenses de fonctionnement et accusant le trop plein d'agents autour du maire ( citant « chef de cabinet, directeur de cabinet »….) ou mettant en cause le bon chiffre avancé sur les dépenses de fonctionnement "vous externalisez les services". Il contesta à nouveau le chiffre de la dette, selon lui en-dessous de la réalité et "largement supérieur à d'autres villes de la même strate" et avança "les emprunts d'aujourd'hui sont les impôts de demain". Olivier Thomas critiqua également l’augmentation des impôts locaux et mit en cause le tableau présenté par le maire, ne prenant pas en compte selon lui les abattements mis en place par d’autres communes. Didier Tourancheau annonça que la réforme des collectivités territoriales venait d’être validé et dira être "choqué par les dépenses d'équipement", allusion à l'extension de l'hôtel de ville (nous y reviendrons plus tard). Pour clore ce débat le maire répondit à ces interlocuteurs, dénonçant le catastrophisme de monsieur Tourancheau, et avança en réponse à Olivier Thomas : « qui finance le théâtre, la médiathèque utilisés par la population de l’Ouest varois ? qui finance la piscine utilisée par les collégiens de l’ouest Varois ? les contribuables sanaryens, qui pourtant paient moins d’impôts qu’ailleurs ! ». Il mit à voir à l’assistance un tableau de la dette publique de la France et ce qu’il en coûtait par habitant (près de 25.000€).

Questions d’Olivier Thomas et de Régine Aguillon

Après 2h30 de débat, et une quinzaine de délibérations votées, le groupe d’opposition demanda notamment que la municipalité applique le principe de précaution, afin qu’une antenne-relais de la Société Française du Radiotéléphone ne soit pas installée rue François Bernard. Ces derniers évoquant que les opérateurs pouvaient mutualiser leurs moyens et Régine Aguillon proposant que ces derniers signent avec la mairie une charte de bonne conduite. Ferdinand Bernhard dira : « je partage pleinement votre inquiétude », mais ce dernier soulignant : « vous voulez que je retire une autorisation alors que les riverains ont déjà saisi les tribunaux ?». Olivier Thomas dira que l’opérateur pouvait très bien utiliser l’autre pylône d’une société concurrente à proximité. Le maire dira : « je n’ai pas attendu que vous vous agitiez, j’ai été le premier à m’opposer à l’installation d’une antenne-relais en centre ville (près de la poste) mais ce sont des sujets très complexes ».

La salle polyvalente affichait complet mercredi soir pour cet avant dernier conseil de l'année.