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Ne vous fiez pas aux apparences! Françoise Ridel et Patricia Bonel n’ont rien de morbide même si leur travail sur l’attente et la vieillesse pourrait nous le faire croire. Le sujet choisi- face à face avec la vie et la mort- pourrait déranger le visiteur. Pourtant, les belles salles de la galerie Barthélemy de Don étaient combles samedi soir pour le vernissage de l’exposition
Patricia Bonnel raconte encore à fleur de peau sa rencontre picturale avec la célèbre Clotho de Camille Claudel, vieille femme chauve, hideuse, aux chairs pendantes et flasques , au visage déformé par le temps et la douleur qui annonce l’horreur de la vieillesse et de son pendant, la mort. C’est de cette rencontre avec les bronzes de Camille Claudel que naît sa première esquisse. Trois ans durant le thème la travaille, elle croque et peint au chevet d’une vieille femme malade puis, de sa grand-mère. Sur toile, sur carton, avec de la terre, à l’huile, au pastel, à l’encre de chine, elle nous raconte la vieillesse physique, la vieillesse des sentiments, la vieillesse du couple. Elle nous conduit même au-delà: les corps dans leur linceul suggèrent plus qu’ils nous horrifient.
Françoise Ridel, se veut plus légère, même si le thème qu’elle a travaillé pendant un an dérange aussi. Elle parle de l’attente, cette période de vide où rien ne se passe, où l’on reste là immobile, assis, seuls. La vie de ses sujets est suspendue au temps qui s’étire ou s’arrête. Mais il n’y a rien d’anxiogène dans ses croquis ou tableaux, car pour Françoise Ridel « il y a de l’espoir dans l’attente ».
A voir jusqu’au 22 octobre

Patricia Bonal,La Vieillesse