Lire son CV peut constituer une première approche du personnage : « scolarité : chaotique. Secondaire : décalé entre tableau d’honneur et blâme de conduite pour bavardage…1995 psychanalyste...Au total : riche de rien, heureux de tout ». Cet autodidacte pense que son amour de la peinture daterait de son apprentissage avec son grand-père. Il aime se définir comme « aimant l’humain». Sa peinture n’est qu’un prolongement de sa vie: sa toile l’embarque et le résultat n’est que le fruit d’un amour. Cette peinture tour à tour naïve ou ironique, transforme ou recrée le monde. Car Alain Le Cozannet observe, surprend, comme avec cette toile d’un couple d’aveugles se regardant. Chaque oeuvre a son histoire et son nom: « ce sont mes enfants! Heureusement qu’ils ont un nom ». Sa vie, il la mène sans concession, sans compromis. Hier il allait dans les galeries, aujourd’hui on l’appelle. Par contre, jamais de commande: il ne peint que ce qu’il a en tête et rien d'autre. Il parle de la peinture comme d’un esclavage: « c’est ma gonzesse, ma maîtresse ». Aucune vulgarité, juste l’envie d’exprimer un désir, un acte d’amour. Betty est son soutien indéfectible et le surnomme « le Gainsbourg de la peinture ». Sans affectation, il n’est que lui même.
L’exposition dure jusqu’au 4 mars.

Alain Le Cozannet exerce sur Toulon

C’est au 437, rue Jean Jaures à Toulon qu’Alain Le Cozannet travaille. Sa « Galerie a.l.c » permet « dans un même endroit la réunion de l’art, de la médecine et de la psychanalyse ». Il y exerce la dermatologie et la psychanalyse. On peut aussi apprécier dans sa galerie la diversité des techniques utilisées, son travail sur papier, sur carton ou sur toile de lin. C'est un artiste vraiment hors du commun.
Pour plus d’informations: http://alainlecozannet.com

L'exposition est accueillie à l'Atelier des Artistes