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Dimanche après-midi, plus de 300 personnes étaient rassemblées pour une marche silencieuse en ville en mémoire d'Audrey, Vincent, Elsa et Julien "pour qu'ils ne soient pas mort pour rien". C'est le 13 août en Italie qu'ils croisèrent sur l'autoroute une voiture roulant à très grande vitesse et à contre sens. Ce chauffard ivre aura causé la mort des quatre jeunes gens, et seul Laurent sera rescapé de ce terrible drame.
(voir notre précédent article) On sentait encore une terrible détresse de ces familles. Christine Lorin, leur porte parole, raconta leur récent voyage en Italie à Rocca Grimalda vendredi dernier, invitées pour un colloque en présence de nombreuses autorités italiennes: "on a été merveilleusement accueillis, il y avait de nombreuses associations et on nous a fait comprendre que nos actions avaient contribué à la requalification des faits du chauffard incarcéré désormais pour homicides volontaires avec circonstances aggravantes. Je sais désormais que la justice italienne est de notre côté". Car dans les faits, les chauffards sont bien souvent inculpés d'homicides involontaires. Et le combat des familles aujourd'hui est de réclamer aux autorités européennes une homogénéisation des peines, et des lois pour qualifier ces actes en "homicides volontaires" et des "lois qui punissent sévèrement ceux qui tuent avec leurs voitures". La mère d'Elsa a aussi pris la parole avec grande émotion, réclamant l'interdiction à vie des "grosses cylindrées aux délinquants alcooliques, l'interdiction aux administrations de délivrer les cartes grises de plus de quatre chevaux, permettre à la police d'être en relation avec les assurances avant l'ouverture des contrats pour vérifier si l'assuré n'a jamais commis d'infraction pouvant mettre en danger la vie des personnes".
L'émotion fut à son comble lorsque Christine Lorin fit lecture d'une lettre ouverte au chauffard Ilir Beti, actuellement en prison dans l'attente de son procès prévu en janvier: "du fond de ta cellule, jamais tu ne pourras imaginer le mal que tu as fait, même si je hurle que tu as assassiné quatre jeunes gens, nos enfants, même si je hurle que tu as détruit cinq familles". En conclusion, elle écrit: "il faut faire en sorte que la peine infligée à Ilir Beti soit exemplaire et qu'elle ouvre la porte à une législation européenne (...) de manière homogène et effective et sans circonstances atténuantes, selon ce principe immuable: on n'oblige pas à boire, à dépasser les vitesses autorisées, à contourner les règles; sous peine d'être tous potentiellement en danger".
Lors de son discours Christine Lorin remercia toutes les personnes apportant leur soutien, et remercia le maire de Sanary "qui permet aux familles de s'exprimer". Ce dernier était d'ailleurs présent dans le cortège.
Le soutien aux familles est encore essentiel pour plusieurs raisons, dans la mesure où elles souhaitent un jugement exemplaire du chauffard et éviter que le temps efface le souvenir avec le risque d'une condamnation minime. Un premier jugement est prévu en janvier, et les familles sont encore loin du moment où elles pourront faire leur deuil...

Informations à venir et comment signer les pétitions

A noter qu'"un chemin pour demain" aura prochainement un site internet grâce à un membre de Sanary animations. Il est possible de signer les pétitions papier jusqu'à la fin de l'année aux mairies de Sanary, Six-Fours, La Valette et à l'école maternelle de Signes.
Sur internet, il faut se rendre sur les sites www.mesopinions.com et bien penser à valider: Il faut d'abord cliquer sur la rubrique "toutes les pétitions",puis choisir "justice" et cliquer sur le libellé "action au nom des jeunes victimes de la route du 13 août 2011 en Italie" (page3)
D'autre part Christine Lorin se tient à disposition de tous les médias pour l'envoi de toutes sortes de documents, cette dernière souhaitant faire connaître au plus grand nombre leur combat: christine.lorin@hotmail.fr

Christine Lorin a fait lecture d'une lettre ouverte à l'adresse du chauffard responsable de la mort des quatre jeunes gens en août dernier.