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Le 31. octobre 2015 à 21h39

Sanary Histoire Un petit coin de paradis

L’Académie du Var en collaboration avec la mairie de Sanary organise une journée d’étude sur les étrangers à Sanary entre 1925 et 1940 samedi 7 au petit Galli. En parallèle, une exposition du 3 au 14 novembre sur l’Académie du Var à la Médiathèque Jacques Duhamel permet de mieux connaître et comprendre cette association. Vernissage vendredi à 18 heures.

De gauche à droite, le président de la commission littérature de l’Académie Yves Stalloni, Jean Picano, le secrétaire général Gérard Garcia, le président de l’Académie Jacques Keriguy, l'élue déléguée aux archives Elyane Thibaux et le maire Ferdinand Bernhard.

De gauche à droite, le président de la commission littérature de l’Académie Yves Stalloni, Jean Picano, le secrétaire général Gérard Garcia, le président de l’Académie Jacques Keriguy, l'élue déléguée aux archives Elyane Thibaux et le maire Ferdinand Bernhard.

Montparnasse-sur-Mer


Nombreux sont les étrangers et les artistes qui apprécient Sanary. Ils étaient encore plus nombreux à y trouver refuge au moment de la montée du nazisme, au point de constituer une véritable petite colonie de réfugiés à dominante allemande. Sanary a pu être surnommée le Montparnasse de la côte ou Montparnasse-sur-Mer.

La journée d’étude de l’Académie du Var samedi prochain s’interrogera, comme le formule le président Jacques Keriguy, sur « le rôle de la terre d’accueil dans la création littéraire et artistique, mais aussi dans l’action politique : quelle harmonie les exilés, tous connaisseurs et le plus souvent admirateurs de la culture et de la langue françaises, ont-ils établie avec la ville qu’ils ont choisie dans leur exil imposé ? »

Programme


De 9h30 à 18h30, se succèderont neuf communications de vingt minutes chacune dont certaines exploreront des domaines moins connus comme la présence des Anglais (Aldous Huxley a composé Le meilleur des mondes à Sanary), et la dimension plastique de cette présence étrangère, que Jean Perreau illustrera d’une centaine de clichés. La première adjointe Patricia Aubert a toutefois tenu à signaler que, si les communications seront de grande qualité, elles seront accessibles au grand public. « Nous pratiquons la vulgarisation intelligente », a renchérit le président de la commission littérature de l’Académie Yves Stalloni.

Un concert clôturera le colloque. Claire Bodin du Conservatoire et la comédienne Anna Veyrenc y révéleront une facette d’Alma Schindler-Mahler : la compositrice. Dans le prolongement, la journée d’étude sera suivie dimanche de la visite du Camp des Milles, où le président Hollande s’est rendu récemment.

Académie du Var


Les colloques de l’Académie du Var sont toujours suivis d’une publication. Cette fois-ci, elle existe déjà et sera distribuée gracieusement au cours de la journée d’étude du 7 novembre.

En parallèle du colloque de samedi, la Médiathèque Jacques Duhamel organise une exposition du 3 au 14 novembre sur l’Académie du Var pour mieux connaître et comprendre cette association. Le vernissage aura lieu la veille de la journée d’études, vendredi à 18 heures.

L’Académie du Var est ravie de se rendre dans une commune mobilisant ses forces vives, car elle n’est pas, contrairement à ce que certains pourraient le croire, l’Académie de Toulon. Si la majorité de ses journées d’études ont porté par le passé sur cette ville, elle est heureuse cette année de se tourner vers les lieux de mémoire célébrés dans cette autre commune du Var, Sanary.

Pour que la barbarie ne se reproduise pas


Le maire Ferdinand Bernhard, dont le premier budget est celui de la culture, a fait remarquer que la vie des artistes étrangers à Sanary passionne davantage la presse étrangère que locale. Il a rappelé avoir fait la une du New York Times avec une exposition sur Lion Feuchtwanger en 2005. Ferdinand Bernhard a donc remercié l’Académie du Var d’avoir décidé de se pencher sur ces questions qui donnent l’occasion de faire de la pédagogie en évoquant la forfaiture et la barbarie épouvantable du nazisme. « Ce colloque permet que ce savoir puisse traverser les générations. » Il a insisté sur la pertinence de cette réflexion à l’heure de la montée de l’extrême droite, « pour rappeler aux nouvelles générations que l’arbitraire et l’antisémitisme ont conduit à des choses abominables. »

, le 31 octobre 2015

Autres photos:

Le théâtre Galli où aura lieu la journée d'études du 7 novembre.
Le théâtre Galli où aura lieu la journée d'études du 7 novembre.