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Le 3. avril 2013 à 19h27

Sanary Grève Flou le plus total pour l'avenir des salariés de RLD

Le groupe RLD (Régie Linge Développement) a une unité de service et de traitement à Sanary, dans le quartier du Baou, spécialisée dans la blanchisserie industrielle. Les salariés ont appris ce matin que le site sanaryen ne fonctionnerait plus à la fin du mois...

Plusieurs salariés de la société RLD devant l'usine située du côté de la zone d'activité de la Baou.

Plusieurs salariés de la société RLD devant l'usine située du côté de la zone d'activité de la Baou.

Pratiquement la totalité des quelques 47 salariés de la société RLD ont fait grève mercredi, et elle pourrait être reconductible. Ils ont appris de la direction que l'activité serait rachetée par Elis Méditerranée à la fin du mois, et que le site sanaryen serait fermé. Plutôt en état de choc et très remontés, ils ont donc décidé de faire grève, certains ayant trente ans d'ancienneté au sein de cette entreprise reprise voilà près de 10 ans par RLD. Une société qui affiche sur son site le beau slogan "Au service de votre bien être". Il s'agit d'un groupe national qui compte 2000 collaborateurs, répartis sur 36 unités dans tout le pays. Lors de notre visite, le directeur de l'unité sanaryenne n'a pas souhaité communiquer.
Les salariés n'ont d'abord guère apprécié la manière d'apprendre la nouvelle: "en gros, le fonds de commerce a été vendu et nous avec, et on nous annonce cela au dernier moment, c'est hallucinant". La question est de savoir à quelle sauce ils vont être mangés: "certains ont demandé à la direction de pouvoir négocier leur licenciement, car on voudrait l'ouverture d'un plan social ou un licenciement économique mais visiblement cela ne serait pas possible". L'inquiétude reste liée à leur avenir: "on va être délocalisés à la Farlède ou peut-être même sur d'autres sites d'Elis Méditerranée qui a des pôles aussi sur les Bouches du Rhône. On a plutôt l'impression qu'on va nous pousser à la démission, et on risque de tout perdre". Un autre salarié ajoutant: "la direction ne veut pas négocier avec nous et nous laisse nous débrouiller avec le futur repreneur". Les salariés devraient certainement en savoir un petit peu plus ce jeudi matin.

D.D, le 03 avril 2013