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Cette artiste qui travaille à Saint-Zacharie a fait une petite pause à Sanary samedi soir pour le vernissage de cette exposition de grande qualité. Diplômée de l’école de céramique de Provence en 1998, elle s’oriente vers la technique du raku et "s’engage sur son chemin de création, où l’attend un grand berger, droit comme un guerrier. Cette pièce créée en 2001, très remarquée, marque déjà la force d’un style, distingué par plusieurs prix". Elle maîtrise à merveille l'art du Raku, cuisson ancestrale imprégnée d'art de vivre et de philosophie asiatique. Mais elle présente aussi à la galerie des sculptures de terre, cuites à haute température. Elle maîtrise parfaitement la technique et le rendu est assez sidérant. Elle travaille à quatre mains avec son mari Jean-Louis, partie prenante de ses créations. Elle suit toujours son instinct, se contentant d'une esquisse pour cadrer l'ensemble, mais elle vit pleinement le parcours créatif de ses œuvres, où la patience est reine, car ces techniques demandent de respecter le temps de séchage.
Une vraie philosophie de vie. On reste bouche bée devant la fragile Yoshiharu, devant ses "enfants du monde" ou encore son Samouraï: son travail « repose sur l'exploration des civilisations «. A travers son imaginaire, elle restitue des mythes, légendes et représentations. Cette céramiste-plasticienne "croit en l’argile, terre mère, délicate et sensuelle, médium de sa sensibilité, sa conscience, ses idées. Son œuvre met à jour les liens qu’elle rêve ou ressent de la nature et du surnaturel, de l’Humanité et sa planète, des humains et leurs cultures…"
Une belle exposition proposée par le maître des lieux Marc Ingoglia. Preuve du talent de son invitée, une galerie de Montréal au Canada a retenu une quarantaine de ses pièces pour une exposition dans les prochaines semaines. Voilà une autre marque de reconnaissance pour une artiste de grand talent que les visiteurs auront la chance de découvrir à l'Art à la bouche jusqu'au 22 novembre.

Enfants du monde.