370 emplacements sont réservés aux deux roues et rares sont les endroits où les véhicules sont garés anarchiquement. Pourtant cela n'a pas toujours été le cas. Jusqu'en 2009, la municipalité tolérait les deux roues stationnant où bon leur semblait si aucun danger n'était avéré. Ferdinand Bernhard a souhaité réglementer le stationnement pour plusieurs raisons: ne plus entraver les trottoirs pour les poussettes ou personnes à mobilité réduite, éviter les stationnements dangereux. Le parking de l'Esplanade abrite par exemple 70 places, où toute une rangée leur est consacrée. Et il y a 60 emplacements à Arnaldi. Pour ces deux-roues, le stationnement est gratuit et un passage d'accès a été créé sur le site de l'Esplanade. A chaque création de parcs de stationnements, des emplacements sont prévus pour les deux roues. Dans les faits, la commune peut en accueillir près de 400. "Nous avons remarqué que lorsqu'il y a marquage au sol les deux roues s'y garent correctement. Ce n'est pas toujours le cas lorsque les emplacements ne sont pas marqués" nous expliquait Thierry Febbrari, responsable de la police municipale.

Fin 2008 le maire confie à ses services le soin
de régler le problème de stationnement des deux roues

Roger Carpentier, conseiller municipal, est revenu sur la chronologie des faits. Au gré des patrouilles de la police municipale, et après de nombreuses réunions, plusieurs sites furent choisis pour créer des emplacements réservés aux deux roues. En janvier et février 2009, la municipalité lança une grande campagne d'information, par le biais des médias et avec la distribution de plusieurs milliers d'affichettes déposées sur les deux roues garés sur la commune. Il y était notamment stipulé: "afin de libérer complètement l'espace piétonnier de notre cité et de rendre l'usage des trottoirs exclusivement aux piétons, nous vous invitons désormais à utiliser les emplacements matérialisés pour les deux roues qui vous sont réservés". En parallèle six panneaux aux différentes entrées de la ville furent mis en place. Les parcs de stationnement avec des emplacements réservés aux deux roues y étaient indiqués. Il aura fallu six mois de préparation, de prévention pour que le système soit officiellement mis en place en juillet 2009. "Les motocyclistes ont été très respectueux et très disciplinés" nous disait Roger Carpentier. Confirmation de Thierry Febbrari : "aujourd'hui ce système fonctionne très bien et nous verbalisons très peu de deux roues en situation d'infraction au niveau du stationnement". Le système a fait ses preuves et les emplacements pour les deux roues se développent encore aujourd'hui, par exemple du côté du gymnase Brunel récemment. A Sanary la volonté municipale a permis de mettre fin aux stationnements anarchiques même si en période de grande affluence les parkings sont saturés: " Pour les deux roues ou les voitures, lors d'affluences exceptionnelles, on ne verbalise pas systématiquement s'ils sont garés sur des trottoirs par exemple. Il faut juste qu'il y ait un passage, un accès libre, que ces stationnements ne représentent pas un danger". La police municipale a ses missions et "verbalise intelligemment" concluera Roger Carpentier.

De nombreux sites offrent des emplacements réservés aux deux roues. Ici près de l'hôtel de la Tour.