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Le 29. juin 2011 à 20h31

Sanary Fonds marins Nouveau don et fin de l'inventaire pour le musée Frédéric-Dumas

Avec un compresseur pour la plongée, fabriqué artisanalement dans les années 60, le musée Frédéric-Dumas a hérité d'une très belle pièce grâce à Gabriel Cardona . Un petit trésor confectionné par un vrai passionné.

Gabriel Cardona devant son fameux compresseur désormais exposé au musée Dumas.

Gabriel Cardona devant son fameux compresseur désormais exposé au musée Dumas.

On n'arrête plus l'évolution du musée Frédéric-Dumas présidé par Daniel Alster entouré d'une équipe très dynamique et complémentaire avec Bernard Laire, Didier George et Hervé Monjoin. Dernièrement le musée a participé aux 70 ans du GPES, "Club de plongée de la Ciotat, le plus vieux au monde encore en service" précise le président. Mais surtout après 19 mois de travail, l’association a terminé la totalité de l'inventaire des pièces du musée (qui s'éleve à 855) et représente 6 volumes (gros classeurs). Un travail indispensable et désormais, les pièces dont le nom des donateurs est ignoré seront mises sur le site du musée pour qu'ils se fassent connaître. Enfin, le président insiste sur le fait que "le musée est ouvert tout l'été et on va bientôt revoir toute la scénographie et la disposition des objets dans la salle avec des nouveautés comme des fusils jamais exposés".

Le musée a hérité d'un très joli don


C'est une histoire de hasard, Gabriel Cardona, retraité du port autonome de Marseille, vit à Sanary depuis les années 90. Il avait toujours son vieux compresseur, mais il comptait le mettre à la déchetterie jusqu'au moment où il croise la plaque des Mousquemers à Portissol et décide d'en faire don au musée. Et c'est une très bonne chose. L'histoire remonte aux années 60, Gabriel Cardona part chaque année en Espagne plonger du côté de Calpé et d'Altea dans la région d'Alicante, mais le souci de l'époque était l'impossibilité de recharger ses bouteilles sous l'Espagne franquiste car "il n'y avait aucun club de plongée là-bas". Il décide donc avec un ami de se fabriquer son propre compresseur pour bouteilles de plongée: "A l'époque je travaillais à Marseille au port, il y avait tous les corps de métiers représentés, et à partir de récupération, j'ai pu constituer ce compresseur à quatre étages avec un moteur industriel "Bernard" latéral de 3 cv et un compresseur d'avion relié par une double courroie". Un système très ingénieux et qui permet de le faire rentrer au musée parmi "les bricoleurs de génie". Du coup, il a pu poursuivre ses voyages en Espagne et recharger ses bouteilles en toute autonomie. Mais on n' pas parlé de l'autre trouvaille qui va avec, à savoir la mise en place d'une huile de moteur comestible confectionnée par un pharmacien de Marseille: "Regardez, j'ai toujours la bouteille il s'agissait en fait d'une huile de paraffine, qui permettait de ne pas avoir d'impureté et éviter de s'intoxiquer".
Ce plongeur amateur a toujours rêvé de rencontrer le commandant Cousteau: "Sur le port de Marseille j'ai rencontré toute l'équipe dont Albert Falco qui m'avait même donné à l'époque des détendeurs mistral... que je n'ai hélas plus. Et mon grand regret est de n'avoir jamais pu rencontrer le commandant". Aujourd'hui Gabriel n'est pas peu fier de voir son compresseur susciter autant d'admiration et lui poursuit à plus de 80 ans la plongée "mais je ne descends plus qu'à 40 mètres". On aimerait tous en faire autant...

D. D., le 29 juin 2011

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