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Le 19. décembre 2013 à 09h24

Sanary Conseil Municipal Un dernier Conseil Municipal de l'année bien animé

L’ordre du jour était chargé, autant que la salle était pleine. Il n’y avait pas vraiment de points délicats à traiter et pourtant les débats n'ont pas manqué.

Avec une trentaine de points à l’ordre du jour, le dernier conseil municipal a duré plus de 2 heures avec des dossiers qui se succédaient sans soucis, jusqu’à parler du bail à construction avec le Logis familial de Pierredon (objets 166,167 et 168). A l’époque de sa vente, la ville avait acheté le terrain 2,2 millions d’euros. Celui-ci, comme de nombreux autres projets de Sanary avait donné lieu à un bail à construction d’une durée de 65 ans, au profit de Logis Familial, pour un loyer capitalisé de 1,9 millions d’euros.
C’est à ce moment qu’est intervenu Olivier Thomas : « Le terrain a été acheté avec un cos de 0.20 et la mairie l’a passé à 0.40, modifiant ainsi sa valeur. C’est une perte de 1,8 millions d’euros pour l’acheteur. De plus, le bail à construction est de 65 ans, soit 3 générations. Quel est le gain pour la ville ? Personne ne sera là pour en juger dans 65 ans !
Jusque là, Ferdinand Bernhard est resté calme et a répondu : « A l’origine, la ville ne comptait pas acheter ce terrain, mais une dame qui l’a reçu en héritage nous l’a proposé pour ce prix là. Elle n’en voulait pas plus. C’était son prix et nous avons accepté. Nous avons fait une bonne affaire, mais tout le monde était satisfait. Je me bats pour que les logements sociaux que nous construisons reviennent aux sanaryens… Un tiers du terrain a été réservé pour construire des villas pour des sanaryens ayant peu de moyens. Cela a rapporté 500 000 € en plus, soit 2,4 millions au total pour un achat de 2.2 millions. Et dans 65 ans, nous récupérerons le terrain et les bâtiments…. »
Avec humour, il ajoutait : « Je ne serai plus là dans 65 ans, mais mon rêve est d’être maire pour l’éternité. Par contre, si je meurs, je ne veux pas de plaque à mon nom. Ca donnerait des boutons à certains… »

L’amendement de la colère


Quelques minutes plus tard, l’objet 174 concernant l’avenant à la concession du Domaine public maritime de Portissol en vue d’harmoniser la période d’exploitation des terrasses, déchaîna les oppositions, alors qu’il était question d’harmoniser cette période à 12 mois pour tous. Au début de la réunion, un des exploitants avait distribué une lettre demandant la fixation à 8 mois de l’exploitation. Olivier Thomas l’a alors justifié pour demander un amendement, ce qui mit en colère Ferdinand Bernhard : «  Distribuer une telle demande aux membres du conseil municipal sans en faire la demande au maire est cavalier. Si quelque chose ne va pas, on peut en discuter. Pas la peine d’utiliser ce genre de méthode. C’est quoi cette manière de procéder ? Puisque c’est comme cela, je ne changerai rien ! …»

Séquence émotion


Le point 175, sans délibération, portait sur le rapport annuel de l’accessibilité aux handicapés. C’est à ce moment là que Marie-Pierre Lagorce prit la parole avec émotion : « Nous avons encore plusieurs projets qui concernent les personnes handicapées. Je ne connais pas beaucoup de villes qui feraient autant de choses… ». Son intervention fut très applaudie.

« Y-a-t-il un prof de maths ? »


Lors des derniers objets abordés, l’assemblée n’était plus trop à l’écoute et l'on sentait le maire de Sanary excédé par les interventions d’Olivier Thomas. L’objet 180 sur l’ajustement de la surtaxe communale sur le prix de l’eau, augmentée à 4,08 € partit en dérapage alors qu’Olivier Thomas parlait d’une augmentation de 30%. Dans une bataille de chiffres stérile, sur une augmentation de 2 € par mois, Ferdinand Bernhard concluait : « Si il y a un prof de maths, j’ai un élève et je paye la formation… Sur ce, joyeuses fêtes à tous »

PH, le 19 décembre 2013

Autres photos:

Marie-Pierre Lagorce