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Le 17. avril 2014 à 08h51

Sanary Conseil Municipal Ça commence à bouger !

Le conseil municipal de ce mercredi 16 avril a duré près de 3 heures. L’ordre du jour était chargé de points obligatoires suite aux élections. Il s’agissait de voter pour de nombreuses commissions. Ce fut aussi l’occasion de se faire une idée de l’ambiance à venir.

Les conseils municipaux d’après élections sont souvent longs et ennuyeux, avec de très nombreux points à aborder obligatoires, qui sont importants, certes, mais n’apportent pas de réponses directes aux préoccupations des administrés. Avec les élections des multiples commissions du CCAS, des marchés publics, des créations de postes, de l’environnement, des subventions, de la gestion courante et de l’éducation, celui-ci n’a pas dérogé à la règle. Le plus sensible était sans doute le point portant sur le débat d’orientation budgétaire, et ce fut le plus long et le plus animé. Ferdinand Bernhard, félicita d’abord Philippe Colignon, pour ses explications et déclara : « La préparation d’un budget est un exercice complexe, à l’heure actuelle. L’état nous impose de plus en plus de dépenses et nous enlève des recettes. Sur les 1,5 millions d’euros de dépenses en plus, nous avons trouvé 1 million de recettes fiscales supplémentaires et ½ millions d’euros d’économies supplémentaires ».
Il ouvrit alors le débat à ceux qui désiraient poser des questions.

Alter Ego


On y découvrit alors un nouveau membre de l’opposition, certainement aussi interrogateur et vif que l’est Olivier Thomas. Analytique, Didier Georges, prit plus souvent la parole que son chef de file Olivier Thomas. C’est lui, d’ailleurs qui se lança à poser la première question, à la suite de la démonstration de Philippe Colignon sur le budget : « Quand je calcule les évolutions, je ne trouve pas vos chiffres ? Comment l’expliquez-vous ? De plus, le budget n’est pas consolidé. Pourquoi ? ». Visiblement, cet ancien élève de l’Ecole Navale, avait tout épluché et tout recalculé. Avant la réponse, c’est Olivier Thomas qui, à son tour posait une question : « Je constate la volonté de désendettement de la ville, que j’approuve, mais je désapprouve la hausse des impôts » (ndlr : prévue au budget 2,2 % en 2014, puis 1,3% les années suivantes).
Philippe Colignon répondit alors lui-même : « Les évolutions mécaniques des dépenses ne correspondent pas du tout au taux de l’inflation théorique, cela explique l’écart. Pour ce qui concerne la consolidation du budget, les budgets annexes qui doivent s’auto-financer, doivent toujours être présentés séparément du budget principal. ». Ferdinand Bernhard rappela alors qu’il fallait présenter les choses simplement, de façon à ce que la majorité des gens les comprennent. Il insista notamment sur sa volonté de maintenir Sanary parmi les villes les moins imposées de France.

Des titulaires pour l’opposition


L’ensemble des commissions nécessitaient des votes pour élire des titulaires et des suppléants. Logiquement, Olivier Thomas présenta systématiquement des listes d’opposition. Les votes à bulletins secrets furent sans surprise, avec un certain nombre de voix et de personnes élues pour ces derniers. Il est à noter que sur le point 2014-41, concernant la commission de délégation de service public, Olivier Thomas demanda un délai d’une semaine pour présenter sa liste. Ce point sera donc voté à la prochaine séance. Sur de nombreux points concernant les délégations du Conseil Municipal au Maire, il y eut 6 votes contre avec les voix des élus de la liste Olivier Thomas, et une abstention avec David Guis, élu FN de l’opposition. Ce dernier s’opposa d’ailleurs au point 2014-45, sur l’adoption des règles internes sur les marchés publics.

Un coffre pour les paquebots


Le second accrochage de la soirée eut lieu sur le point 2014-53 qui concernait l’installation d’un coffre d’amarrage pour les bateaux des croisiéristes. « Cela me parait dangereux et cela risque de générer des frais supplémentaires pour les usagers du ports » argumenta Didier Georges, ancien commandant de la Marine Nationale. « Ce sont les croisiéristes eux-mêmes qui en ont fait la demande et je pense que c’est un investissement important pour la ville » répondit Ferdinand Bernard.

Des fautes d’orthographe dans le règlement


Alors que l’on attaquait le point sur le règlement intérieur, Didier Georges s’offusqua sur les nombreuses fautes d’orthographe et les erreurs de forme. Olivier Thomas proposa 2 amendements sur les articles 9 et 27 et demanda alors que le texte soit modifié pour la prochaine séance. Les amendements concernaient la possibilité de diffuser en vidéo les conseils municipaux et le fait que les élus d’opposition devaient avoir leur place sur le site internet de la ville pour s’exprimer. Ferdinand Bernhard s’engagea alors à corriger le règlement et accepta les requêtes de son opposant, à l’exception de la vidéo : « C’est un droit de ne pas être filmé, donc, nous ne le ferons pas » répondait-il
Il décida alors de faire voter sans attendre le règlement, estimant qu’il avait répondu aux requêtes de ses opposants.

Alors que le public trouvait le temps long et commençait à partir, Didier Georges et Olivier Thomas posèrent encore des questions. Le maire leur demanda alors de le laisser conclure, le conseil ayant duré près de 3 heures. Il laissa tout de même le temps à Olivier Thomas et David Guis, le soin de s’exprimer sur l’élection. Chacun remercia ses colistiers et les gens qui avaient voté pour eux. Olivier Thomas ajouta : « Nous avons la volonté de travailler avec vous, mais ça commence mal. Nous n’avons toujours pas obtenu le local souhaité ».
Ferdinand Bernhard conclut alors : « Ce local, vous l’aurez, mais je trouve cavalier que vous réclamiez des choses sans en parler à M.Guis, qui lui aussi est concerné… »

Les prochains conseils promettent d’être animés, à moins que chacun mette de l’eau dans son vin, pour une saine coopération… Mais ça, ce n’est pas gagné !

PH, le 17 avril 2014

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La salle était pleine La présentation du budget A l'heure des votes Eric Migliaccio pour une première intervention
La salle était pleine