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Le 27. juin 2013

Sanary Conseil municipal (1) Une fin de conseil quelque peu mouvementée

Pendant plus d'une heure le calme régnait dans la salle polyvalente avec de nombreux sujets importants abordés qui ne soulevèrent aucun débat. C'est à partir d'une question posée sur l'élargissement d'une voie au Rosaire et l'intervention d'une personne dans le public que sonna la suspension de séance.

La police nationale est intervenue pour faire sortir au fond Patrice Lefort.

La police nationale est intervenue pour faire sortir au fond Patrice Lefort.

On reviendra dans le détail sur ce conseil municipal qui a vu la présentation des comptes de gestion et administratif du précédent exercice, l'arrivée de Marie-Pierre Lagorce en tant que conseillère municipale, la démission de l'élue Arielle Sarazin (absente lors de ce conseil), la présentation de la certification à l'accueil...
C'est en fin de séance que ce conseil municipal perdit de son calme de façon assez inhabituelle, après très peu de débats entre majorité et opposition. Cela démarra par une question posée par Olivier Thomas au sujet de l'élargissement du chemin du Rosaire avec recours à une procédure d'expropriation sur deux portions de parcelles pour cause d'utilité publique. Le conseiller municipal d'opposition demanda au maire s'il y avait un projet derrière tout cela, et s'interrogea sur l'urgence de cette opération, "y a-t-il des éléments statistiques sur le nombre d'accidents sur cette voie, y a-t-il-un plan de circulation?...", suggérant qu'il y avait peut-être d'autres voies plus prioritaires et déplorant le manque de concertation.
Le maire haussa le ton, parlant d'une question malsaine et se vit interrompre dans le public par le directeur de campagne d'Olivier Thomas, Patrice Lefort, qui lança "calmez vous!". Le maire fit alors suspendre la séance du conseil municipal. Après une quinzaine de minutes, trois agents de la police nationale vinrent chercher Patrice Lefort qui nous disait en sortant avoir juste "prononcé une phrase anodine. Je lui ai simplement dit de se calmer". Une dizaine de personnes de l'ADS ou sympathisants se levèrent à ses côtés, ainsi qu'Olivier Thomas. Ils quittèrent la salle, en entonnant la Marseillaise, une scène plutôt surprenante et inhabituelle, qui amusa le maire. Celui-ci expliqua à la reprise du conseil que "le projet d'élargissement de cette voie ne datait pas d'aujourd'hui mais de plusieurs années, et qu'elle constituait une zone accidentogène. On ne parle que d'intérêt général, et on ne peut pas toujours remettre en cause ou imaginer quelque chose derrière chaque délibération qu'on soumet au vote". Il évoqua aussi les concertations passées et à venir dans le quartier et ses alentours pour recueillir l'avis des riverains, par exemple sur les changements de signalisation.

Explications de part et d'autre


En fin de séance il revint sur l'incident et fît juste un rappel de la loi: "à chaque fois mes collaborateurs et élus subissent leurs commentaires. Ce n'est pas la phrase prononcée en elle même, mais je voudrais faire cesser ce type d'attitude, cela était de trop". Puis d'expliquer que "le conseil municipal de Sanary, comme dans toutes les villes de France, est un lieu où une règle formelle est à respecter, à savoir que les élus doivent pouvoir voter sans pression, et que le public est tenu justement au silence". Le maire parlant de la nécessité du respect des règles démocratiques.
Olivier Thomas, sorti en même temps que son collaborateur parlait de "déni de démocratie", évoquant deux poids deux mesures: "J'ai déjà été hué en séance, et le maire n'a jamais pris ce genre de décisions. C'est totalement disproportionné, et il faudrait alors que les règles s'appliquent à tout le monde. Tout cela est parti d'une question anodine sur un élargissement de voie, j'ai été très surpris de sa réaction. En plus il n'y a pas eu d'avertissements, et ce qui a été dit dans le public ne méritait vraiment pas qu'on mobilise les forces de l'ordre qui ont d'autres choses à faire".

D.D, le 27 juin 2013

Autres photos:

Des chaises vides après le départ de membres ou sympathisants de l'ADS.
Des chaises vides après le départ de membres ou sympathisants de l'ADS.