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Le 18. octobre 2017 à 13h15

Roman graphique End, The Graphic Novel, pari gagné

Sorti en septembre, « End, The Graphic Novel » est le premier roman graphique d'anticipation de Caroline Gonzales et Pascal Cataye. Rencontre avec la co-créatrice et scénariste locale.

La créatrice locale Caroline Gonzales avec le premier volume de « End, The Graphic Novel ».

La créatrice locale Caroline Gonzales avec le premier volume de « End, The Graphic Novel ».

A 18 ans, Caroline Gonzales souhaitait devenir journaliste, mais ne pouvait payer ses études. Elle a donc fait une licence d'histoire par correspondance tout en travaillant comme caissière chez Casino. Parallèlement, elle tient un blog sur les pilotes de course de MotoGP. En 2013, elle est lauréate du concours « Jeunes reporters » de Ouest France.

A quatre mains


C'est en écrivant sur le MotoGP qu'elle rencontre l'illustrateur Pascal Cataye. Elle lui fait part d’un projet de roman inspiré par Spooksville et Alice au pays des merveilles et lui en livre les trois premiers chapitres. Pascal revient avec des planches. « Il faisait tenir mon univers entier dans des petits croquis en donnant des visages aux personnages encore flous pour moi et avait saisi l'ambiance de mon écriture », raconte-t-elle.

Ils décident alors de travailler ensemble sur un des projets de Pascal, la quête d'Alice et de David dans une ambiance de fin du monde. A son tour, il lui livre ses planches et ses croquis pour qu’elle puisse créer une histoire. Ils travaillent pendant deux ans à approfondir la psychologie et les réactions des personnages, chacun de son côté ou en résidence.

En 5-6 ans de collaboration artistique, ils n'ont jamais arrêté de communiquer et sont devenus des référents l'un pour l'autre. « Il arrive que l'un prenne le pas sur l'autre, mais en général chacun reste à sa place », confie Caroline. « Quand on est seul maître à bord, on peut parfois perdre le lecteur en cours de route. A deux, il y en a toujours un pour servir de garde-fou. »

Lancement participatif


« Le challenge était de créer un projet de A à Z pour pouvoir proposer quelque chose qui sorte de l'ordinaire sans agent et sans maison d'édition », explique Caroline. Ils font le choix de passer par un lancement participatif sur Kickstarter. Ils gagnent 1 200€ le premier soir, 3 000€ en une semaine... Au-delà de leurs espérances, ils obtiennent 10 000€ grâce à des préventes, des lots de cartes postales, des croquis de dessins signés et numérotés, des posters sur plaques alu et la vente des visages de certains personnages. « Cela a tellement bien marché que tous étaient partis le soir même. C'est dingue ! »

Caroline Gonzales et Pascal Cataye remportent également un partenariat avec Rats&Crows Publishing aux Etats-Unis. Leur roman graphique y est en cours de traduction pour une diffusion sur le marché nord-américain. Grâce à tout cela, « End, The Graphic Novel » fait un micro-buzz. Noobs Live WebTV vient de tourner un documentaire sur le projet, documentaire en phase de montage.

Le très beau volume est depuis le mois de septembre en vente sur le site http://www.daghostee.fr. On s'y rend en suivant la page Facebook ENDv1. A ce jour, 150 exemplaires ont été pré-vendus. Une version numérique est également disponible. Caroline et Pascal cherchent maintenant des libraires et des maisons d'édition. « Va-t-on continuer ainsi ou rentrer dans le moule ? » se demande Caroline.

Connectés


Ce qui est certain, c'est qu'ils ne s'arrêteront pas là. « End, The Graphic Novel » comprendra trois autres volumes. Il en sortira également une version sous forme de roman et une autre en animé. Pour cette dernière, Caroline et Pascal ont fait appel à des musiciens. Les réponses sont parvenues du monde entier : The Dead Fox On The Road de Nice, Peach and the New Beats de Portsmouth en Grande-Bretagne et Siniestro en Suède. Ces talents internationaux sont en en train de composer la BO et l'animé servira de clip à leurs morceaux.

Caroline se dit ravie que ce projet permette à des talents différents de se rencontrer. Le succès de « End, The Graphic Novel » est dû à son immense qualité artistique, mais également à sa présence sur les réseaux sociaux. « Nous avons réussi à déplacer des montagnes ! »

, le 18 octobre 2017

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