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Le 7. novembre 2013 à 10h12

Sanary Politique Trois questions à Olivier Thomas, candidat à la mairie de Sanary

A quelques jours de l’inauguration de son local de campagne, et suite à ses récentes déclarations, nous avons rencontré Olivier Thomas pour une interview en trois questions.

Olivier Thomas, vous avez déclaré récemment « le comité départemental de l'UMP a décidé de ne donner aucune investiture à Sanary. C’est une première dans l'histoire de nos élections municipales ». Pensez-vous que c’est un défaut pour le maire actuel de ne pas avoir d’étiquette ?


Olivier Thomas : "C’est un constat. Le jeu des investitures perd un peu les électeurs. Le 16 mars dernier, j’ai annoncé ma candidature et ma liste sera identique entre le premier et le second tour. J’ai autour de moi une équipe qui s’est enrichie depuis 2008 et qui est maintenant capable de diriger la ville.
Mon parti c’est Sanary et c’est ce que j’annonce aux gens que je rencontre. Ferdinand Bernhard a beau s’affirmer de la majorité départementale, l’UMP a toujours mis un candidat en face de lui.
A l’heure actuelle, la ville se bétonne et nous ne voulons pas de ça. L’îlot des Picotières est un projet pharaonique dans lequel il y aura des bureaux à louer. Est-ce le rôle de la mairie de faire des opérations immobilières ? Quand on n’a pas d’argent, on se doit de se poser la question des dépenses."

Samedi, vous allez inaugurer votre permanence électorale. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’importance de cet endroit ?


Olivier Thomas : "C’est un outil de travail pour pouvoir recevoir de façon confidentielle, les gens qui veulent me rencontrer. C’est un local discret pour travailler en toute liberté. C’est aussi un lieu de travail pour mon équipe. Il sera ouvert les lundis, mardis, jeudis et vendredis après-midi de 15h00 à 18h00, le mercredi et samedi toute la journée avec une pause de midi. Ce sont des bénévoles qui tiendront la permanence."

Votre projet électoral repose sur 4 axes fondateurs : La préservation du site en évitant le bétonnage, la pérennisation des savoir-faire, le renforcement du volet sécurité et l’assainissement des finances. Pensez-vous vraiment apporter un plus par rapport à la politique actuelle ?


Olivier Thomas : "Bien sûr, notamment sur les paysages qui se métamorphosent dans un esprit contraire à Sanary. Sanary est un joyau qu’il faut conserver, et tous les quartiers sont concernés par ce bétonnage. Cela va impacter la qualité de la ville et l’harmonie du centre-ville. Les cubes de 12 mètres envahissent la ville. Ce n’est pas le Sanary que je veux laisser à mes enfants. Il est donc urgent de doter la ville d’un PLU qui préserve son âme.

Deuxième point, la convivialité. La justice est saisie contre la ville, par de nombreuses personnes qui ont subi des attaques personnelles. Des commerçants sont en difficulté et il y a deux associations pour les représenter. Il faut simplifier tout cela. D’autre part, le port est fermé le dimanche. C’est anormal. Il faut des concertations et il n’y en a pas. On a décidé par exemple de détruire l’école maternelle de Portissol et il n’y a pas eu de débat. C’est un lieu emblématique qu’il faut garder.

Troisième axe, la sécurité : Il y a énormément de cambriolages a Sanary (sept en 15 jours au quartier Beaucourt et trois à Portissol). On ne dit pas la vérité aux citoyens. Il faut faire comme les villes voisines, avoir une police municipale armée, disponible 24 heures sur 24, avec plus de policiers municipaux, que l’on pourra financer sans augmenter les impôts.

Dernière axe, les finances : la dette est passée de 45 millions d’euros en 2008 à 69 millions en 2013. On ne s’enrichit pas par la dette. Partout, les communes se désendettent, sauf ici. Chaque année, les impôts locaux ont augmenté de 3,7 %. Il faut restaurer le pouvoir d’achat et je les baisserai. C’est mon engagement et j’en ai la possibilité. Je veux aussi restaurer l’abattement sur les personnes handicapées.
Autre chose : j’ai dû me battre pour obtenir des factures. Mon engagement, C’est la signature de la Charte Anticor (Anti-corruption). Je signerai aussi la charte anti-cumul et je ne serais que le maire, contrairement au maire actuel qui cumule cinq mandats. Si je suis élu, je m’engage aussi à ne faire que deux mandats. J’ai une vie professionnelle et je retournerai ensuite à mon métier. Je souhaite aussi respecter les droits de l’opposition. Ils seront considérés sous ma mandature et auront droit d’accès aux documents. Une investiture passe aussi par la transparence. Le coût d’une telle mesure est nul et restaurera la confiance et le dialogue.
Une ville, c’est une PME avec un budget. Il nous faut des pros pour la gérer. Je me suis entouré d’hommes et de femmes qui ont les qualités pour le faire, avec des docteurs, des commerçants, des employés, des chefs d’entreprise etc…
Contrairement à ce qui a été dit, les mesures qui fonctionnent continueront sous ma mandature.

PH, le 07 novembre 2013