(1)

C'était la cohue mardi après-midi, et le quartier de Berthe a accueilli d'inhabituels visiteurs avec une ribambelle de journalistes. Ecouter les discussions entre François Hollande et le maire de la Seyne Marc Vuillemot n'était pas chose aisée à moins de se faufiler discrètement devant les dizaines d'objectifs et ne pas craindre de se faire écraser. Une fois passé cela, on aura saisi la portée symbolique de la venue du candidat socialiste avec une visite commentée du programme de rénovation urbaine entrepris par la mairie dans le quartier: "sur les 900 logements démolis, 200 devraient être construits dans des communes proches de l'agglomération, et c'est là que l'on se heurte à l'application de la loi SRU: à Toulon Provence Méditerranée, sur 12 communes, seules deux sont en règles. Force est de reconnaître que les autres peinent".
La visite se termina du côté de l'hôpital Georges Sand et sa maternité vouée à disparaître. Un comité d'accueil l'attendait avec une quarantaine de personnes opposées à cette fermeture. Le candidat fit allusion au périple de Marc Vuillemot en vélo puis écouta un membre du collectif varois de défense de l'accès aux soins disant: "avec cette fermeture on va mettre des vies en danger. Cette fermeture est mal vécue par les professionnels et les habitants". François Hollande dira ne pas comprendre pourquoi cette maternité fermait alors qu'il y avait un important nombre de naissances annuelles, plus de 1.400. Et de s'engager: s'il était élu, son gouvernement prendrait le dossier en main, disant "je pense qu'elle ne doit pas fermer". Une déclaration qui était très attendue. Il fit ensuite une visite non escortée des journalistes au sein de l'hôpital. Il était ensuite prévu qu'il rencontre les élus seynois avant de regagner Toulon pour une réunion publique au palais Neptune.

Du côté des élus socialistes locaux

Mireille Peirano (première secrétaire fédéral du Var) nous disait: "on est très heureux que François vienne dans le Var, cela va forcément donner plus envie aux électeurs de notre département de voter pour lui. On est tous rassemblé derrière lui." . Avec 1.400 adhérents, la fédération laissera à chaque circonscription le soin d'organiser des réunions pour la campagne.
Au niveau local Patrick Martinenq et Claude Escarguel étaient présents, tous deux en litige en l'attente d'une décision nationale sur le représentant socialiste pour la 7ème circonscription. Ce n'était pas vraiment le sujet du jour mais on demanda à Claude Escarguel de commenter la situation acuelle: "on en saura plus à la fin du mois. J'espère que mon élection par les militants sera validée, je suis aussi venu pour présenter ma suppléante Malika Aïnaoui". Et Mireille Peirano de nous dire: "Je n'ai pas à me prononcer en faveur de l'un ou de l'autre car c'est au niveau national que cette affaire sera tranchée". Il y avait aussi Didier Pille secrétaire de la section PS de Six-Fours et de nombreux représentants de sections voisines.

Le candidat socialiste devant la maternité de la Seyne.