L'aventure du rugby-club du Brusc avait débuté en 1978 sous la houlette du président fondateur Yvan Bienvenu. Jo Fornassari, Bernard Truffaud, Richard Féraud lui succédèrent et Paul Tornato en est l'actuel président. Mais il s'agit d'une coquille vide. Sans parler de son siège de la Prud'homie, provisoirement occupé par la capitainerie du port, le club bruscain vit une bien mauvaise passe depuis qu'au début de ce siècle le torchon brûle avec la mairie. En effet l'équipe première avait accédé à la Fédérale 3. Las! Six-Fours avait un autre club, le Rugby-club six-fournais, à ce niveau et le maire n'a pas voulu admettre la situation, préconisant une fusion des deux entités. Pour "le village gaulois" il n'en était pas question et s'ensuivit une bataille acharnée qui tourna à la déroute bruscaine puisque, privé de subvention et surtout de terrain, le club dut suspendre ses activités, envoyant à Sanary les élèves de sa belle école de rugby, ses jeunes cadets à La-Seyne et renonçant finalement à disputer avec ses seniors le championnat régional. Si bien qu'aujourd'hui le club ne compte que ... 14 membres.

Nouveau départ en troisième série

Et pourtant Paul Tornato, éducateur dans l'âme et avec le rugby dans le sang, n'a jamais voulu désespérer et il compte bien engager cette saison une équipe senior pour participer au championnat de Côte-d'Azur de troisième et quatrième série : " près d'une trentaine de seniors, la plupart anciens bruscains, m'ont donné leur accord pour venir cette année au Brusc. Au cours de deux réunions préparatoires, nous avons mis les choses au point : pas d'argent, des déplacements par voitures particulières et des entraînements sur les terrains de clubs voisins puisque nous ne pouvons disposer des installations six-fournaises. Pour entraîner l'équipe, Sébastien Martinez et Adel Lazrek sont partants. Pour moi il s'agit de maintenir la flamme et de permettre aux Bruscains de continuer à exister dans le monde d'ovalie. Si nous pouvions atteindre la 1ère série, ce serait parfait. Pour l'heure, nos seules ressources proviennent de la fête de la bouillabaisse et je vais devoir prendre mon bâton de pèlerin pour tenter de trouver quelques solides partenaires."
A coeur vaillant, rien d'impossible. Et, du coeur, Paul Tornato en a.