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Bon œil avec un regard couleur myosotis, l’esprit vif, elle ne paraît pas son âge même si ses jambes lui jouent des tours. N’empêche : issue d’une vieille famille ollioulaise, elle-même originaire du Piémont, Madeleine Candela est pourtant née dans la cité des fleurs il y a plus d’un siècle, le 21 novembre 1913.
Elle avait quitté l’école très tôt, comme c’était souvent le cas à cette époque, et à l’âge de 15 ans avait commencé à gagner sa vie dans le secteur de la fleur, cette fleur qui jusqu’à une trentaine d’années faisait la renommée de la commune et en constituait l’essor.

Une passion pour le tricot

En avril 1933, elle devint l’épouse de M. Badano. De cette union allait naître Judith, sa fille unique. Puis vinrent les premiers chagrins avec la guerre, un mari prisonnier en Allemagne…
Mais la vie continuait. Le cercle familial de Madeleine Badano s’était agrandi avec la venue au monde de trois petits enfants, Véronique, Arlette et Jean. Qui, à leur tour, lui ont donné deux arrière petits enfants, Marion et Lorenzo.
Et la vie de Madeleine s’écoulait ainsi, paisible, avec à l’automne de son existence, la passion pour le tricot.

Promue citoyenne d’honneur de la ville

Il y a deux ans, Madeleine Badano a rejoint la maison de retraite Canto Maï où elle coule des jours paisibles avec une nouvelle passion, la télévision. C’est donc là, dans la grande salle à manger, qu’elle a été fêtée comme il se doit par Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules, Ginette Audigier, son adjointe à l’urbanisme, M. Segmani, directeur de l’établissement et toutes les pensionnaires émues aux larmes quand l’accordéoniste égrena les notes de « on n’a pas toujours vingt ans ». Elle-même a été très touchée d’être ainsi fêtée et surtout d’avoir reçu la médaille de citoyenne d’honneur de la ville.

Instant d’émotion : Madeleine Badano, entourée de sa fille Judith et de sa petite fille.