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Le 19. juin 2015 à 20h45

Ollioules Exposition In vino veritas : on a trinqué comme au temps des Romains

Proposée par le Centre Archéologique du Var en partenariat avec la Ville d’Ollioules, l’exposition « in vino veritas » a été inaugurée vendredi soir au Cuvent des Observantins où elle se tiendra jusqu’au 20 septembre prochain. Une excellente occasion pour découvrir comment nos ancêtres Grecs et Romains faisaient du vin et comment ils l’exportaient en Gaule

Le vin fait partie des plaisirs de la vie. Et de tout temps il en a été ainsi. Grâce aux Grecs et aux Romains, la Gaule a découvert le vin. C’est ce que nous révèle, entre autres, cette superbe exposition au Couvent des Observantins inaugurée vendredi soir par Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules en présence de nombreux élus (dont Monique Macia, adjointe à la Culture et Annick Buisson-Etienne, déléguée au Patrimoine) aux côtés de Henri Ribot, président du Centre Archéologique du Var, Marinella Valente, directrice et Noémie Ledouble.

Amphores, maquettes, panneaux pédagogiques...


A travers des panneaux, des maquettes, des photos, d’authentiques amphores, vaisselle, coupelles…,le public découvre l’univers du vin tel que le concevaient Grecs et Romains. Déjà 600 ans avant notre ère, on consommait du vin à Marseille, apporté par les Grecs. Au IIème et Ier siècles avant J.C., furent plantés les premiers vignobles en Gaule, principalement par les colonies romaines en Narbonnaise où l’on produisait entre 2.000 et 4.000 hectolitres par an.

Les femmes privées de vin


Les vendanges étaient synonymes de fêtes ; le raisin était foulé aux pieds, le marc envoyé au pressoir, le jus entreposé dans des dolia, de grands vases en céramique partiellement enfouis dans le sol où s’accomplissait durant quelques mois la fermentation. Le vin était ensuite transvasé dans des amphores (plus tard dans des tonneaux) pour être consommé sur place ou exporté. Comme de nos jours, il était classé par crus, qualité, voire même par âge. Mais dans la plupart des cas, la qualité était piètre, ce qui obligeait les viticulteurs romains à y ajouter des arômes et du sucre.
Chez les Romains, le vin, interdit aux femmes, était associé à la poésie et aux amours.

Les archéologues, garants de notre patrimoine


En inaugurant cette exposition, le Maire a chaleureusement remercié le président et les bénévoles du Centre Archéologique du Var pour leur démarche qui met à l’honneur, une fois de plus, la commune, une commune très éprise de son patrimoine, de son territoire, une démarche qui offre également une idée précise de la viticulture dans l’aire toulonnaise, il y a deux millénaires.

Pour sa part, Henri Ribot a souligné combien est important le travail des archéologues sans lesquels le temps détruit des vestiges précieux, sans lesquels n’existerait pas d’inventaire des traces laissées par nos ancêtres.
Et comme de bien entendu, cette inauguration s’est terminée par le verre de l’amitié. Et pour l’occasion, archéologues et historiens ont mis en commun leurs connaissances et le fruit de leurs recherches pour confectionner un vin à l’image de celui que buvaient les Romains : un superbe nectar au goût de Syrah et de Mourvèdre, délicieusement aromatisé…

Exposition in vino veritas, Couvent des Observantins, du 20 juin au 20 septembre, mercredi, jeudi et vendredi de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 18h00, samedi et dimanche de 09h00 à 12h00. Entrée libre, parkings gratuits. Renseignements 04 94 30 41 20

F.K, le 19 juin 2015

Autres photos:

De gauche à droite, Annick Buisson-Etienne, Monique Macia, Robert Bénéventi, Henri Ribot, Marinella Valente et Noémie Ledouble Reconstitution d'un pressoir romain
De gauche à droite, Annick Buisson-Etienne, Monique Macia, Robert Bénéventi, Henri Ribot, Marinella Valente et Noémie Ledouble