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« Ils sont nos héros, ils sont notre fierté, ils sont notre exemple qui forcent le respect au-delà des vicissitudes de l’Histoire ». C’est par ces mots à l’accent patriotique que Robert Bénéventi, Maire de la Ville, a rendu un vibrant hommage aux Combattants d’Indochine.

Figés dans le recueillement, ils étaient nombreux aux côtés du premier magistrat de la Ville, plusieurs élus du Conseil Municipal toutes tendances confondues, Laetitia Quilici, vice-présidente du Conseil Départemental représentant le président Marc Giraud, Karla Pain, présidente du Conseil Municipal des Jeunes, le Colonel Wis, représentant le délégué militaire départemental, le Capitaine Morais du 519ème GTM, le Lieutenant Stéphane Gilkens commandant la caserne de Sapeurs Pompiers d’Ollioules, Claude Schmitt, président des anciens combattants de la Résistance, Mr. Long, secrétaire de l’Union Nationale des Parachutistes et sa délégation, les porte drapeaux, les trompettes de la Lyre Provençale pour une cérémonie présentée par Jacques Thimoléon.

Un conflit meurtrier qui a duré 10 ans

Après que Claude Schmitt eut donné lecture d’un message de l’union des combattants de la Résistance rappelant qu’à peine terminée la deuxième guerre mondiale éclatait un terrible conflit en Indochine, alors colonie française, un conflit terriblement meurtrier qui allait durer dix ans. Dix ans de souffrances, dix ans d’héroïsme pour tous ceux qui n’avaient pas voulu baisser les bras.

Honneur à ceux qui ont tout donné

Et c’est avec une même émotion que Robert Bénéventi allait rendre hommage aux héros d’Indochine, aux Légionnaires, coloniaux, tirailleurs, gendarmes, marins, aviateurs, médecins, infirmières, tous ces hommes et femmes « qui ont tout donné pour l’honneur de la France et dont le courage, la volonté et l’ardeur forcent le respect. Ils ont inscrit le nom de l’Indochine dans l’histoire nationale comme l’une des plus terribles épreuves que le pays a eu à traverser

Une conséquence de la guerre du Pacifique

Le Maire rappelait ensuite un trait d’histoire : l’Indochine, c’était d’abord un champ de bataille de la guerre du Pacifique, et la part prise par les soldats français au combat contre les forces japonaises alliées à l’Allemagne nazie permit il y a 70 ans au Maréchal Leclerc de cosigner, aux côtés des Alliés, l’acte de capitulation du Japon.

"Un enfer qui a fait 40.000 tués, 9.000 disparus..."

« Puis, l’Indochine, ce fut l’enfer d’un conflit sans merci et complexe, produit d’un monde qui basculait dans la décolonisation et dans la confrontation entre le totalitarisme communiste et le monde libre ». Venus de Métropole, d’Europe, d’Afrique du Nord et d’Afrique noire, les soldats français vont alors combattre aux côtés de leurs frères d’armes indochinois, payant un lourd tribut à cet engagement : 40.000 tués, 72.000 blessés, 9.000 disparus. Et 30.000 prisonniers qui ne revinrent jamais de ce long calvaire après la terrible bataille de Dien Bien Phu

« Les soldats qui ont servi en Indochine jusqu’à consentir au sacrifice suprême restent pour nous des exemples et des modèles. Ils nous apprennent le devoir, la fraternité et le courage »

Hommage aux soldats ollioulais

Parmi ces héros, figurent des Ollioulais auxquels Robert Bénéventi a voulu rendre un hommage tout particulier, là devant le Monument aux Morts : au Colonel René Lepage, véritable héros de Dien Bien Phu, l’un des premiers à sauter sur la zone et qui connaîtra ensuite les affres de la captivité pendant plus de six mois dans des conditions très dures. Hommage aussi à Jacques Thimoléon, Mr Blanchard, Emile Hasser eux aussi engagés en Indochine.

« Ils sont nos héros, ils sont notre fierté… »

Aux côtés du Maire, la veuve du Colonel René Lepage, enfant d'Ollioules et héros de Dien Bien Phu