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L’équipe de Chateauvallon est fière de son taux de remplissage de 94%. « C’est la preuve de la fidélité du public de Chateauvallon. La programmation est facile à faire lorsqu’on connaît son public », dit Nathalie Anton, qui se dit décomplexée. « Il faut aussi se faire plaisir. »

Avec un budget de 3 millions et demi d’euros, le Centre National de Création et de Diffusion de Chateauvallon est financé avant tout par l’Etat, puis par la Région et le Conseil général. TPM est responsable du site, qui fête ses cinquante ans cette année. L’équipe ne compte que 22 salariés permanents. Soucieux de la bonne gestion de l’argent public, dans une volonté de trouver un équilibre entre coût plateau et coût salle, les tarifs augmenteront à partir du mois de septembre de 2€. Ils avaient augmenté de 1€ il y a 4 ans…

Ses priorités sont aider le local, co-produire et diffuser. Car, avec ses 17 chambres et ses 2 studios de répétition, Chateauvallon c’est aussi 270 jours de résidence par an. Les répétitions souvent ouvertes au public lui permettent de connaître les metteurs en scène. Le meilleur exemple est Joël Pommerat, qui vit une véritable idylle avec le public de Chateauvallon.

Continuité

Comme la précédente, la saison 2015-2016 de Chateauvallon sera placée sous le signe de la pluridisciplinarité : danse, théâtre, musique, cirque. Aux propositions de théâtre classique tel Molière et Shakespeare, s’ajoutent celles d’auteurs contemporains comme Cendrars et Laurent Mauvignier. En danse, Chateauvallon recevra de grands ballets comme ceux de Lorraine et de Preljocaj et le très attendu Los Angeles Dance Project dont le fondateur, Benjamin Millepied, vient d’être nommé directeur de la Danse à l’Opéra de Paris.

Certains artistes reviennent : Preljocaj et Mourad Merzouki, qui avait présenté « Récital » il y a quelques années et ouvre la saison avec « Pixel ». Même si « Lucrèce Borgia » de David Bobée a été répété dans l’amphithéâtre en résidence l’été dernier, c’est sa version en théâtre couvert que les spectateurs de Chateauvallon ont pu voir cet hiver. Ils découvriront début juillet 2016 une autre version, dans un cadre différent.

Et nouveautés

Nouveau en 2015-2016, le label « Soirées famille » sur cinq spectacles. Afin de croiser les générations, les enfants de 6, 8 ou 10 ans (ce sera précisé) pourront venir avec leurs parents ou grands-parents au tarif de 6€ (pour les détenteurs de la carte et les moins de 26 ans) et 10€ (plein tarif). « Ce qui n’empêche pas que les jeunes puissent assister à d’autres soirées tous publics bien sûr ! », ajoute Caroline.

Mais cette saison n’est pas terminée !

S’il ne faut pas tarder à prendre des places pour les spectacles de la nouvelle saison, ceux de cet été ne sont pas en reste. Deux ballets seront à l’honneur. Le Ballet national de Marseille de Frédéric Flamand présente « Titanic », dont le gigantesque décor est à la hauteur du titre. Alonzo King Lines Ballet, l’une des plus grandes compagnies américaines, allie une grande maîtrise de la technique classique à une originalité dans la gestuelle. « C’est une chorégraphie comme il n’en existe plus, tournoyante ! » Alonzo King aime les métissages, de musique et de danseurs.

Pour ce qui est du théâtre, Denis Podalydès de la Comédie française propose une belle lecture du texte de Pascal Rambert, « Avignon à vie », présenté en Avignon en 2013. Enfin, excellente nouvelle, il y aura une troisième représentation du spectacle « Cuisine et confessions » des 7 doigts de la main. « Les représentations du vendredi et du samedi avaient été prises d’assaut, nous en avons donc rajouté une le jeudi », est heureuse d’annoncer Caroline. Et les spectateurs lui en sauront gré car cette compagnie les réjouit tous les ans par sa virtuosité (acrobaties, cerceaux), mais aussi son humour et sa joie. « C’est un excellent moment à passer en famille en été ! »

Hâtez-vous donc de vous procurer le dernier dépliant, il vous réserve une surprise…

Alonzo King Lines Ballet