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Le 31. juillet 2014 à 22h41

Ollioules Commémoration La Gauche rassemblée a rendu hommage à Jean Jaurès

La Gauche rassemblée s’est réunie jeudi soir sur la place Jean Jaurès pour rendre
hommage à « l’Apôtre de la Patrie Humaine », fondateur du journal l’Humanité, mort assassiné le 31 juillet 1914.

La Gauche rassemblée sur la place Jean Jaurès dont elle a honoré la mémoire

La Gauche rassemblée sur la place Jean Jaurès dont elle a honoré la mémoire

Il y a un siècle, jour pour jour,Jean Jaurès tombait sous les balles d’un nationaliste convaincu qu’il faisait utile en supprimant un homme qui refusait de toutes ses forces, de toute son énergie, l’idée d’une guerre qui se profilait à l’horizon, une guerre qui allait s’avérer particulièrement meurtrière. Une idée qu’il défendait avec son stylo de journaliste à l’Humanité, ce journal qu’il avait créé le 18 avril 1904, quotidien socialiste jusqu’en 1920, puis titre perpétué jusqu’à ce jour par le Parti Communiste.

Pour rendre hommage à ce grand homme disparu, qui depuis 1924 repose au Panthéon, la Gauche rassemblée ollioulaise s’est réunie jeudi soir autour de Mireille Peirano, conseillère régionale, Raymond Hamoneau, conseiller municipal PS, Régis Brun responsable du PCF…

Agrégé de philosophie


Après avoir déposé une gerbe sur la place Jean Jaurès, Raymond Hamoneau a rappelé succinctement la carrière et l’action politique de cet homme que Jacqueline Lalouette, l’une de ses biographes, a surnommé «  l’Apôtre de la Patrie Humaine ».
Issu d’une famille bourgeoise, agrégé de philosophie, né à Castres le 3 septembre 1859, Jean Jaurès a débuté sa carrière politique comme député républicain, mais va adhérer au socialisme après la grande grève des mineurs de Carmaux.

« Un socialisme à visage humain »


« Durant l’affaire Dreyfus, il prend la défense du Capitaine et pointe l’antisémitisme dont celui-ci est victime » ajoute Raymond Hamoneau qui poursuit : « Par notre présence, nous signifions que nous n’oublions pas l’action de l’homme politique, qui a consacré son existence à défendre vaillamment et parfois à contre-courant ses idées d’un socialisme à visage humain et humaniste, fédérant autour de la section française de l’internationale ouvrière (SFIO) plusieurs mouvements socialistes français ».

Une minute de silence


Et Raymond Hamoneau de rappeler que Jean Jaurès a été, en 1905, l’un des rédacteurs de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, que la même année, il avait participé à la création de la SFIO dont il fut le principal initiateur mais que « ses positions réformistes lui valurent toutefois l’opposition d’une partie de la gauche révolutionnaire »…

En conclusion de son intervention, Raymond Hamoneau ajoutera : « Jean Jaurès a consacré les dernières années de sa vie à empêcher, en vain, le déclenchement de la Première Guerre Mondiale….Ses positions pacifistes lui ont valu d’être assassiné par le nationaliste Raoul Villain à la veille du conflit. Et cet évènement a entraîné paradoxalement le ralliement de la Gauche à l’Union sacrée à la Guerre ».

"Jaurès", la belle chanson de Jacques Brel



Ensuite, tous les présents sur cette place au nom si illustre, ont observé une minute de silence après avoir écouté cette émouvante chanson de Jacques Brel, « Jaurès », composée en 1977 : ils étaient usés à quinze ans, ils finissaient en débutant, les douze mois s’appelaient décembre…

F.K., le 31 juillet 2014

Autres photos:

Christian Bercovici (PCF) et Raymond Hamoneau (PS) exhibent la "une" de l'Humanité annonçant l'assassinat de Jean Jaurès. Au centre, Mireille Peirano, conseillère régionale.
Christian Bercovici (PCF) et Raymond Hamoneau (PS) exhibent la "une" de l'Humanité annonçant l'assassinat de Jean Jaurès. Au centre, Mireille Peirano, conseillère régionale.