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Avant de s’achever ce dimanche par un grand aïoli, la fête de Pépiole/Saint Michel organisée par le Comité des Fêtes du quartier de la gare s'est déroulée, samedi après-midi, sous le charme haut en couleurs et dans la ferveur spirituelle d’une tradition vieille de plus d’un siècle.

Une tradition née en 1902

Claude Roux, président du Comité, raconte que le premier Comité des Fêtes de la Gare avait été créé en août 1902 à l’initiative des familles Boit, Roux, Fenouillet, Bourdin et Moutte avec, pour premier président, Michel Roux. Et plus d’un siècle plus tard, tradition oblige, c’est toujours un Roux qui préside le Comité.

Le 8 septembre, fête de la Vierge, tous les habitants du quartier se rendaient à pieds en pèlerinage à la chapelle de Pépiole. La veille, « les prieuses », qui avaient été désignées un an avant, procédaient au nettoyage de la chapelle et la décoraient avec les fleurs de saison.
Malheureusement la guerre de « 39-45 » allait paralyser toutes activités jusqu’en 1946 où un nouveau comité des fêtes fut constitué, les Présidents se succédant : Castel, Lelièvre, Faure, etc…

On a frôlé la révolution en 1950

En 1950, un différent oppose les jeunes du quartier au propriétaire du bar où doit se dérouler la fête. Le patron clôture la cour de son établissement et demande un droit d’entrée.
Payer pour aller danser à la Gare, cela ne s’est jamais vu : c’est la révolution !
Tout le quartier est sur le pied de guerre. Le lundi soir, réunion de tous les habitants et constitution d’un comité d’urgence : Président Victor Jonquier, Secrétaire Joseph Castel, Trésorier Victorin Roux. Ils décident que la fête commencera le samedi suivant et se tiendra tous les samedis et dimanches du mois de septembre dans la cour mise gracieusement à disposition par Charles Chiariglione.

Cela dure deux années jusqu’à ce que le propriétaire du bar, monsieur Perrin, vende son établissement

En 1970, création des concours de boules

En 1952, un nouveau comité est élu avec à sa tête Francis Mutin, ensuite remplacé par Georges Boldrini, Casanova, Blan, Dumont et André Guis jusqu’en 1970.
En 1971, il n’y a plus de comité des fêtes. Marius Trotobas, maire d’Ollioules et ami intime de la famille Roux, supplie Emile d’organiser au moins 2 concours de boules.
La mairie lui attribue la somme de 400 francs, les 2 patrons de bars, Oscar Davoine et Lilou Guerin lui octroient chacun 200 francs. Emile Roux aidé de René Marchelli organise un concours de boules à la longue et un autre à pétanque.

En 1972, à la demande du Maire, qui souhaite que la fête de Pépiole retrouve ses lustres d’antan, un nouveau comité des fêtes est constitué.

Depuis 1972, la fête se déroule la dernière semaine du mois d’août.

Une procession conduite par la Coustiéro flourido

C’est depuis l’aire réservée au marché agricole que la procession, précédée du groupe La Coustiéro flourido (la côte fleurie) de Sanary s’est ébranlée en direction de la chapelle de Pépiole où, Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules accompagné de plusieurs élus de son conseil municipal a été accueilli par le Père Hubert qui avait à ses côtés Hélène Rigal, suppléante de Sébastien Vialatte, député-maire de Six-Fours, Fabiola Casagrande, son attachée parlementaire. Moment de recueillement en présence d’une foule impressionnante, puis bénédiction et partage des pastèques pour sacrifier à une autre tradition qui remonte à la nuit des temps : comme cette procession à travers champs depuis la gare donnait soif, nos anciens avaient pris l’habitude de se désaltérer avec une bonne tranche de ces délicieux fruits de l’été. La tradition a été respectée, à la grande joie des petits et des grands…

Le groupe La Coustiéro flourdido de Sanray à son arrivée à Pépiole