Ouest Var > Actualité > Ollioules > La Fête de Faveyrolles a débuté au son des tambourinaïrs...
Le 5. septembre 2015 à 20h13

Ollioules Animations La Fête de Faveyrolles a débuté au son des tambourinaïrs de Magali

C'est aux accents d'un concert des tambourinaïres de Magali qu'a débuté, samedi soir, la Fête de Faveyrolles suivi par un public venu nombreux.Organisée par le Comité des Fêtes de Faveyrolles, cette sympathique manifestation se poursuit ce dimanche de 9 heures à 18 heures par de nombreuses autres animations, à commencer par une Messe en provençal, puis de danses traditionnelles en costumes. Un rendez-vous à ne pas manquer.

L'ensemble les tambourinaïres de Magali ont fêté leur 90ème anniversaire à Faveyrolles

L'ensemble les tambourinaïres de Magali ont fêté leur 90ème anniversaire à Faveyrolles

De superbes costumes, des tambourinaires, une messe célébrée en langue provençale : c’est tout l’univers de Frédéric Mistral qui préside aux cérémonies de la fête du quartier de Faveyrolles

Une fête née d'un voeu exprimé à la Libération

.
Comme le rappelait Louis Canolle, président du Comité des Fêtes de Faveyrolles, cette fête a pour origine un vœu formulé par les habitants du quartier quand, au cours de l’été 1944, les alliés commencèrent à bombarder le littoral varois pour préparer le débarquement du 15 août.

A l’initiative des familles Canolle et Vezzoso, les riverains s’étaient réunis dans la petite chapelle de Faveyrolles dont l’origine se perd dans la nuit des temps pour implorer le Ciel de les épargner des bombardements qui faisaient alors rage tant à Toulon qu’à La Seyne. Et promirent, si ce vœu était exaucé, de remercier le Bon Dieu chaque premier dimanche de septembre par une grande fête. Depuis 1946, nul n’a dérogé à cette règle.

Les tambourinaïres, une bien longue histoire


Il revenait aux tambourinaïres de Magali de donner le ton devant un parterre bien fourni au premier rang étaient présents Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules entouré de plusieurs élus du conseil municipal et de Mr. Ferrero, Maire du Beausset accompagné de son épouse.

Mais auparavant, après les remerciements exprimés par le président Louis Canolle, Roland Presti, ancien président des tambourinaïres de Magali avait tenu à évoquer l'historique de cette association qui fêtait icii, en ce samedi soir, dans ce beau quartier d'Ollioules, son 90ème anniversaire. Rappelant au passage, très longuement avec érudition et beaucoup d'anecdotes à la clé, la longue, triès longue histoire des tambourinaïres.
On en retiendra que les premières traces du galoubet et du tambourin remontent à la période médiévale, sous le nom de la flûte-tambour ou la tibie. Ce couple d'instrument se retrouve dans toute l'Europe et va avoir une position dominante jusqu'à la fin de la Renaissance avant de décliner à partir du XVIe tout en restant vivace dans le petit peuple
.
Tambourin et galoubet reviennent en force au XVIIe siècle. Ils s'imposent définitivement au cours du siècle suivant grâce à la mode parisienne du champêtre tout en étant, à leur tour, tributaire de celle-ci (tambourin de style Louis XVI ; répertoire musical d'Opéra et d'Opéra comique ; musique écrite et lue par des musiciens confirmés

On les retrouve même à l'Opéra de Paris


Les tambourinaires et leur galoubet ont eu leur place dans le monde de la musique, indépendamment du Félibrige qui en a fait son symbole musical au XIXe siècle. Ce siècle marque leur apogée puisqu'on les retrouve indifféremment à l'opéra de Paris ou dans les balèti ou farandoles. Pourtant dans ces festivités populaires, le rival reste la cornemuse.

Mais cantonnée, en tant qu’instrument diatonique, a ne jouer le plus souvent que des morceaux réécrits, elle se fit supplanter, au milieu du XIXe siècle, par le galoubet-tambourin qui joue dans la gamme chromatique et interprète des partitions écrites2.
Au début du XIXe son auditoire s'est réduit à la seule Provence.

Animation de bals en Provence


Les tambourinaires de Provence étaient jusqu'à la Première Guerre mondiale des ménétriers semi-professionnels, surtout actifs dans les zones urbaines, qui animaient les bals des transcriptions de pièces à la mode (contredanses, menuets, puis danses de salon...) et aimaient aussi jouer les grands airs des œuvres lyriques ou orchestrales, comme en témoignent les nombreux carnets de musique manuscrits parvenus jusqu'à nous. Il se produisaient aussi souvent, dans les temps de fêtes traditionnelles provençales, en bandes de tambourinaires (parfois plusieurs dizaines), notamment dans les processions de fêtes laïques ou religieuses.

Dans les années vingt, un tambourinaïre était mieux payé qu'un ouvrier


A ce propos, Roland Presti rappelle que dans les années vingt, alors qu'un ouvrier gagnait 20 francs par jour, un tambourinaïre était payé le double, nourri et logé ! Et insiste sur le fait que les tambourinaïres de Magali, nés voici 90 ans à Faveyrolles, ont accompagné toutes les fêtes, patriotiques, culturelles...
Aujou'hui, c'est Bruno Ferrero qui a la lourde charge de présider cet ensemble d'une dizaine de musiciens de talent, qui interprètent un répertoire éclectique, s'appuyant aussi bien sur les compositions de leurs aînés que des contemporains.
Autant dire que le Maire d'Ollioules s'est réjoui du maintien de ces traditions qui font partie des valeurs d'une région. Et dont la commune est très fière.
Et ce dimanche matin, la fête continue.

F.K, le 05 septembre 2015

Autres photos:

Prmi le nombreux public, Mr. Ferrero, Maire du Beausset, son épouse, Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules et de nombreux élus ollioulais Entre Robert Bénéventi, maire de la commune et Dominique Righi, adjoint aux Festivités, ce sont tous d'ardents défenseurs des traditions provençales
Prmi le nombreux public, Mr. Ferrero, Maire du Beausset, son épouse, Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules et de nombreux élus ollioulais