Ollioules Animations Brillant début du Festival de l’anche

Un très beau concert a marqué, jeudi soir à l’auditorium Vallon, le début du Festival de l’anche dont c’est la 16ème éditions et qui se déroule entre Hyères, Ollioules, La Crau, La Londe et Bormes pour mettre à l’honneur les fibres de la canne de Provence et, notamment celles produites à Ollioules. Grâce à elles, le Var voyage dans le monde entier et vibre sous le souffle des plus célèbres instrumentistes internationaux.

Michel Pellegrino à la clarinette

Avec cette 16e édition, l’anche varoise a pris un nouveau souffle, une grande respiration qui a fait vibrer jeudi soir à Ollioules ses musiques, ses échos et ses partages (hélas devant un public peu nombreux alors que l’entrée à ce concert était pourtant gratuite). Un public au premier rang on remarquait la présence de Robert Bénéventi, Maire de la commune entouré de plusieurs élus ainsi que de Franco Guccini, fondateur de la Manufacture d’Anches d’Ollioules dont Michel Pellegrino, directeur artistique de ce Festival et orfèvre en la matière a salué la grande qualité appréciée des plus grands.

Les grands et inoubliables standards

C’est d’ailleurs à Michel Pellegrino et à son quartet que revenait le plaisir d’ouvrir la première partie du concert avec des standards jazziques exécutés à la perfection. Les fans de Duke Ellington et autres Miles Davis ont apprécié. Et même s’ils ont quelque peu été déconcertés, les amateurs de musique classique n’en ont pas moins boudé ces versions revues et corrigées de la 40ème Symphonie de Mozart ou cet extrait de Carmen de Bizet.

Carmen, en version jazz

En deuxième partie, sous la direction de Thomas Righi, c’est la Lyre Provençale qui entrait en scène. Présenté par le fidèle Claude Bonin, le programme visait quelques grands succès de musique de films, exécutés à la perfection et très applaudis.

Les prolongements du Festival

Ainsi se terminait la première partie de ce Festival qui se déroulera jusqu’à dimanche soir, à Hyères où de nouveaux exposants sont présents (fabricants d’anches, calligraphes, vanniers, musiciens et artisans) tandis que deux nouveaux ateliers exposent la fabrication des anches simples et doubles, et proposent aux participants de façonner leur propre anche, à leur goût et à leur façon.

Le soupir du roseau si cher à Mozart

A travers ce Festival et toutes ces musiques, on retiendra qu’il y a de la musique dans les soupirs d’un roseau. Et que l’anche est l’âme d’une civilisation, celle de la Méditerranée, où parmi les innombrables chemins de sa culture et de ses créations, celui de la Canne de Provence est l’un des plus beaux et des plus sensibles.Et on se souviendra peut-être aussi de ce magnifique concerto de Mozart écrit pour clarinette en do majeur dont, entre autres, l'adagio ferait fondre en larmes des pierres.
Pour plus de renseignements sur le programme du Festival de l’anche : www.festivaldelanche.com

F.K, le 29 mai 2015