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Le 31. octobre 2009

Le Brusc Société Natura 2000 au Brusc, début de la réflexion sur les mesures à mettre en œuvre.

Les priorités en termes de préservation du site sont maintenant établies dans le cadre du tome 1 du document d’objectifs, il s’agit maintenant pour les élus, les scientifiques et les usagers du site de réfléchir ensemble sur les mesures à mettre en œuvre.

Elodie Rouanet, chercheur à l’Institut Paul Ricard, présente au comité de pilotage les résultats du tome 1 du document d’objectifs, en présence sur sa droite de Jean Sébastien Vialatte (Député Maire de Six Fours), Joseph Mulé (Premier adjoint), Gilles Vincent (Maire de Saint Mandrier et président du comité de Contrat de Baie de Toulon), Roland Bruno (Maire de Ramatuelle et président du comité de pilotage du projet Natura 2000 des 3 Caps) et Denise Bellan-Santini (Vice présidente du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel).

Elodie Rouanet, chercheur à l’Institut Paul Ricard, présente au comité de pilotage les résultats du tome 1 du document d’objectifs, en présence sur sa droite de Jean Sébastien Vialatte (Député Maire de Six Fours), Joseph Mulé (Premier adjoint), Gilles Vincent (Maire de Saint Mandrier et président du comité de Contrat de Baie de Toulon), Roland Bruno (Maire de Ramatuelle et président du comité de pilotage du projet Natura 2000 des 3 Caps) et Denise Bellan-Santini (Vice présidente du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel).

La réunion Natura 2000 de vendredi dernier donnait le départ de l’étape suivante de la mise en place du programme Natura 2000 à Six Fours sur la lagune du Brusc, ainsi que sur la zone marine entourant l’archipel des Embiez.

Rappel des étapes précédentes


En un premier temps TPM avait fait réaliser deux études, d’une part une étude scientifique du site, d’autre part une étude socio-écologique de l’activité humaine sur ce même site. L’étude scientifique a été réalisée par l’Institut Océanographique Paul Ricard des Embiez et l’étude socio-écologique par Robert Durand (Association Environnement Méditerranée), ce dernier ayant également travaillé à l’élaboration du contrat de baie de Toulon.

L’Institut Paul Ricard chargé
de la rédaction du DOCOB


Suite à cette étude l’Institut Océanographique a été chargé de la rédaction du document d’objectifs. Ce dernier comportera deux tomes, un premier tome dans lequel sont fixés les objectifs de préservation des sites à atteindre et un deuxième tome qui fixera les mesures à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs précités. Ces mesures ne seront pas définies par l’Institut, mais par le comité de pilotage (Le COPIL), composé des élus, des scientifiques ainsi que des usagés du site.

Présentation des objectifs par Elodie Rouanet,
chercheur à l’Institut Paul Ricard


Elodie Rouanet rappelle que Natura 2000 n’est pas un programme de « mise sous cloche » d’un site naturel, mais plutôt une démarche basée sur la concertation tendant à ménager la préservation des sites et l’activité humaine. La zone Natura 2000, dite de la lagune du Brusc, est un site exclusivement marin (Les îles ne font pas parti du site). Les deux habitats à protéger en priorité sont d’une part l’herbier de posidonie (395 ha soit 78,7% de la surface du site) et d’autre part l’état de lagune méditerranéenne (35 ha soit 7% de la surface). Les herbiers sont importants car ils sont la principale source d’oxygène dans l’eau, ils abritent de nombreuses espèces animales à fort intérêt économique et qui plus est, ils servent de nurserie pour les poissons. L’état de lagune méditerranéenne est protégé car il en reste très peu sur le littoral français et car il offre un point de chute privilégié pour les oiseaux migrateurs de passage sur notre territoire (Auparavant les flamands roses faisaient une halte dans la lagune du Brusc, l’espoir est de les voir revenir).

Les regroupements estivaux de plaisanciers
autour de l’archipel pointés du doigt


Natura 2000 n’est pas une mesure contre les plaisanciers locaux, bien au contraire la démarche tend à les intégrer à la réflexion et à les responsabiliser. Les plaisanciers, largement représentés lors de la réunion, sont invités à participer à la réflexion, c’est avec leur concours que les mesures à prendre seront définies. Les plaisanciers résidants à Six-Fours sont en général des amoureux du Brusc, ils savent ce qu’il faut faire et ne pas faire en mer. Ils ont intérêt à préserver le site pour pouvoir en profiter encore de longues années. Le principal danger pour le site ce sont les innombrables plaisanciers estivaux (Souvent des centaines de bateaux par jour) qui en été viennent mouiller autour de l’archipel des Embiez en plein milieu des herbiers de posidonie. Leurs ancres labourent littéralement le sol. Ces gens sont souvent issus de populations urbaines qui empreintent ou louent un bateau pendant l’été et se fichent éperdument des dégâts qu’ils peuvent occasionner.

Que peut on faire de concret ? Retour
d’expérience sur le site des 3 caps


Afin de profiter de l’expérience acquise sur un projet similaire, monsieur Jean Sébastien Vialatte, Président du comité de pilotage (COPIL), avait invité monsieur Roland Bruno, maire de Ramatuelle et président du COPIL du projet Natura 2000 des 3 Caps, à venir témoigner sur la mise en œuvre de Natura 2000 sur sa commune. La zone des 3 Caps englobe les caps Lardier, Taillat et Camarat dans le golfe de Saint Tropez. Les mesures décidées à Ramatuelle comprenaient entre autre une campagne d’information, la définition de zones de mouillage pour les bateaux dans les emplacements à fonds sablonneux, ainsi que la mise en place d’une patrouille destinée à faire respecter les règles.

Les 3 Caps sont à côté de Port Cros,
le premier site Natura 2000 marin


Madame Denise Bellan Santini, vice présidente du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN), souligna le fait que la zone des 3 Caps était le premier site Natura 2000 marin, jouxtant directement le littoral, à être rentré dans la phase pratique. Plus près de chez nous, nous avons également l’exemple du contrat de baie de Toulon, qui n’est pas un projet Natura 2000, mais qui a été mené dans le même esprit. Gilles Vincent président du comité du contrat de baie, qui était également présent à la réunion commenta : « Courage, allons y, et croyez moi, cela en vaut la peine ».

Une réunion d’information très utile


Pour certaines associations bruscaines, cette réunion était la première fois qu'elles étaient consultées par rapport au projet. Et cela valait bien la peine puisque après avoir commenté en début de réunion « Nous Bruxelles on sait où c’est, mais eux, est ce qu’ils savent où est Le Brusc ? » Jo Fornassari confia une fois la réunion finie : « Au début on croyait qu’on allait tout nous interdire, maintenant que nous avons compris, nous voyons venir le projet beaucoup plus sereinement ».

Les associations sont invitées à
s’inscrire dans les groupes de travail


Jean Sébastien Vialatte clôtura la réunion en invitant les associations à s’inscrire dans les groupes de travail. Maintenant que les dangers et les enjeux sont identifiés, c’est à nous de trouver les solutions, afin que nos enfants puissent encore profiter de cet espace marin que nous chérissons, et qui, pour certains, nous fait vivre !

XT, le 31 octobre 2009

Autres photos:

Jean Sébastien Vialatte, député maire de Six Fours et président du conseil de pilotage du projet « Natura 2000 lagune du Brusc », ouvre la réunion en en expliquant les enjeux. Roland Bruno témoigne de son expérience acquise lors de la mise en pratique du projet Natura 2000 dit des 3 Caps Madame Bellan Santini, vice présidente du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, explique les fondements des projets Natura 2000.
Jean Sébastien Vialatte, député maire de Six Fours et président du conseil de pilotage du projet « Natura 2000 lagune du Brusc », ouvre la réunion en en expliquant les enjeux.