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Le 28. novembre 2009

Le Brusc Société Les usagers du port du Brusc ne veulent pas de travaux pharaoniques

Suite à la présentation par monsieur Arduin de l’état actuel des projets concernant le port du Brusc, les membres du Clupipp, en réunion interne, se sont montrés très inquiets par rapport au coût annoncé de 12 millions d’euros.

Jacques Savelli et Jean-Louis Fievé, les élus du Clupipp

Jacques Savelli et Jean-Louis Fievé, les élus du Clupipp

Jeudi dernier l’autorité portuaire du port du Brusc (le SMVPL) convoquait les membres du CLUPIPP (Comité Local des Usagers Permanents des Installations Portuaires de Plaisance), pour leur réunion annuelle. Le CLUPIPP étant l’entité prévu par le code des ports pour représenter les plaisanciers auprès de l’autorité portuaire, la date et le lieu de la réunion annuelle du CLUPIPP ne sont pas fixés par les élus du CLUPIPP, mais par l’autorité.

En prélude à cette réunion annuelle le SMVPL a informé les usagers sur les travaux en cours et les projets à venir dans le port du Brusc (Cf. notre article du 27 nov. sur cette présentation par le SMVPL). Le coût total estimé des travaux s’élève à 12 millions d’euros.

Avant même que la réunion ne commence, celle-ci était mal engagée, en effet les élus du CLUPIPP critiquaient l’autorité sur 4 points :
  • L’horaire de la réunion : L’autorité ayant convoqué la réunion pour un jeudi à 15h00, les actifs en étaient dès le départ exclus. De ce fait uniquement une cinquantaine de personnes, majoritairement des retraités, ont pu se rendre à la réunion.
  • La chronologie de cette réunion par rapport à la date du conseil portuaire.
  • Le manque de temps pour étudier le budget 2010 avant le conseil portuaire. (Le budget avait été remis aux élus en début de conseil).
  • La tarification 2010, reçue par monsieur Savelli, élu du CLUPIPP, comportait une erreur quant à l’augmentation du prix des places dans le port

La réunion du CLUPIPP s’est
tenue après le conseil portuaire


Les élus du CLUPIPP auraient souhaité la chronologie suivante : En un premier temps réception du budget prévisionnel et de l’ordre du jour du conseil portuaire. En un deuxième temps la réunion du CLUPIPP, de telle sorte que les élus du CLUPIPP puissent accorder leur position au conseil portuaire avec l’avis des adhérents. Et enfin le conseil portuaire en un troisième temps. L’inversion de la chronologie des réunions ne leur ont pas permis de préparer leur participation au conseil, comme ils l’auraient souhaité. D’autre part, monsieur Savelli s’est plaint auprès de monsieur Arduin d’avoir reçu une tarification 2010, dans lequel figurait une erreur quant à la hausse du prix des places sur la partie variable (Partie du prix proportionnelle au nombre de m2 occupés par le bateau). Monsieur Arduin acquiesça qu’il s’agissait d’une erreur regrettable commise par ses services.

Rien de plus qu’un port
au plan d’eau sécurisé


Les plaisanciers du port du Brusc sont pour la plupart des propriétaires de pointus ou de petits bateaux (moins de 6m de long). Ils demandent uniquement que l’ensemble du plan d’eau soit sécurisé et que l’espacement entre les bateaux soit adapté aux zones plus ou moins exposées. A leur sens l’investissement le plus important est la sécurisation de la partie sud du port par la mise en place d’un brise clapots ou autre aménagement adapté. Ils ont du mal à comprendre que l’on commence les travaux par le bassin historique du port, alors que celui-ci est le mieux protégé.

« Nous voulons un port
de pauvre »


D’autre part le chiffre annoncé de 12 millions d’euros les rend sceptiques, d’autant plus que le CLUPIPP n’a pas reçu de l’autorité le document qu’il demandait concernant la planification, les coûts et le détail des aménagements par tranche de travaux. Les usagers craignent que les transformations du port en fassent « un port de riche » à l’image du port de Bandol ou de Sanary. Un adhérent dans la salle s’exclama « Nous ce qu’on veut, c’est un port de pauvre ».

Etre consulté par rapport
aux priorités


Monsieur Savelli demande que le CLUPIPP soit consulté concernant la définition des priorités au niveau des travaux : « Nos priorités ne sont pas forcément les mêmes que celles du SMVPL », il ajouta également : « Nous souhaitons participer aux choix d’investissement afin de maitriser les coûts, qui influeront forcément sur nos cotisations à venir ».

En résumé la crainte des usagers du port du Brusc est de voir ce dernier se transformer lentement en port pour yachts et par là même, à terme, d’en être exclus.

XT, le 28 novembre 2009

Autres photos:

Réunion annuelle du Clupipp.
Réunion annuelle du Clupipp.