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Ah cette Vénus, on pourra l'apprécier encore longtemps, grâce au levage de fonds initié par le CLAB avec Didier Castillo et Martine Roussel. Voilà plusieurs année Marie-Madeleine (Manina pour ses amis bruscains), qui a servi de modèle à son père Robert Forrer avait contacté Alessandro Ingoglia car elle souhaitait que cette sculpture ne disparaisse pas. Et la dernière fête de la bouillabaisse a permis de récolter des fonds suffisants pour restaurer cette belle sculpture datant des années 60.
Le restaurateur est d'abord venu en janvier: "elle était grandement érodée à cause du vent et du sel. J'ai d'abord éliminé le sel avec des lavages à l'eau douce, des compresses d'argile de dessalement puis j'ai consolidé plusieurs parties de la sculpture".
Et depuis ce lundi, il passe des enduits "pour ragréer la surface, donner une unité". Il travaille avec de la chaux chargée avec une poudre de pierre qu'il est allé chercher dans une carrière dans les Alpilles, dans une zone où Robert Forrer se servait. Rien n'est laissé au hasard, d'où la magie de ce beau métier.
Il restera une dernière phase, à savoir "passer une protection à base d'hydrofuges", certainement le mois prochain. En attendant les amoureux du Gaou ont pu observer la travail minutieux d'Alessandro Ingoglia, et bientôt la Vénus aura une nouvelle jeunesse, pour notre plus grand bonheur et celui de "Manina".

Il a monté un échafaudage.