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Né le 2 octobre 1917 à Vitré (Ille-et-Vilaine), cet avocat de profession aura eu une vie politique puis d'écrivain bien remplie. Il s'était installé avec sa femme au Brusc, du côté du Gaou voilà plus de 20 ans: "nous avions une passion pour la voile et la mer" nous avait-il dit lors d'une rencontre en 2009. Il profitait de ce havre paisible et on le croisait chaque matin à la presse du Brusc, où il poursuivait ses lectures quotidiennes de journaux. Sa retraite était très active: toujours penché sur les livres et la rédaction d'ouvrages, il était intarissable sur l'économie, le gaullisme ou l'Europe. Et malgré son grand âge, sa vision de la société restait toujours très pertinente et surtout on sentait un homme aimant la discussion, le débat d'idées. Il ne manquait pas de caractère. Il est décédé le 9 juillet 2011 et a été enterré mardi dernier au cimetière de Saint-Just à Laon.

Une vie dédiée à la politique

Avocat de profession, il sera maire de Laon de 1965 à 1977 ainsi que député UDR de l'Aisne en 1962 et vice-président du conseil régional de Picardie. Il vouait une grande admiration pour De Gaulle, et il sera de 1971 à 1973 rapporteur général du budget à la commission des finances de l’assemblée nationale, une expérience qui lui laissera un très bon souvenir. En 1973 Pierre Messmer lui propose la présidence de la Société Nationale des Entreprises de Presse, dont "le capital appartenait à l’Etat et qui regroupait quelques 16 filiales dans le monde": « Ma mission consistait à la remettre en équilibre car le dépôt de bilan n’était pas loin » nous avait-il confié. Lors de notre rencontre il nous avait montré ses nombreuses archives comme une photo d'une réunion avec Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing (voir notre portrait).
Lorsqu'il s'installa au Brusc un peu avant 1980, Guy Sabatier continua d'écrire et garda toujours un oeil averti sur l'actualité. Ainsi en juin 2009 il envoya aux 577 députés un document intitulé "la France est en danger" dénonçant le traité de Lisbonne et la crainte que les 27 états-nations ne deviennent « 27 États Régions du Super Etat fédéral de Bruxelles ». Décoré de la  "Croix de Guerre avec Palme", "Officier de la Légion d’Honneur", et "Commandeur de l’Ordre National du Mérite", cette personnalité aura marqué de son empreinte la ville de Laon et ceux qui ont eu l'occasion de le rencontrer au Brusc.