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Le 5. septembre 2010 à 15h00

Le Brusc Maison du Patrimoine Vernissage de Monika Culman

Monika Culman, frêle silhouette en quête d'autrui, présente à la Maison du Patrimoine une collection toute en couleurs, en formes et en matières.

Réminiscence de son enfance, un puzzle de cubes avec des paysages abstraits.

Réminiscence de son enfance, un puzzle de cubes avec des paysages abstraits.

Elle est autrichienne d'origine et son léger accent ne l'empêche pas de parler avec précision de son travail. Un travail qu'elle a initié dès sa plus tendre enfance et qu'elle a validé en 1989 à l'école des Beaux-Arts de Paris.
Varoise depuis 1995, elle forme dans son atelier de Toulon les artistes en herbe ou en devenir. Elle intervient aussi auprès des plus jeunes dans les écoles.
La création fait partie intrinsèque de sa vie et tout ce que cette création implique de solitude et de doutes la pousse à chercher son double (ou à rejoindre l'autre).
Lors du vernissage, au lieu de parler d'elle, elle appelle au micro « ses âmes sœurs »,les autres artistes présents, et elle leur offre un pliage, symbole d'une union tacite.
A l'étage, elle dispose les différentes palettes offertes par ses « âmes sœurs », photographes , peintres, sculpteurs, écrivains ou tisseurs. Le tout agencé ressemble à un collage gigantesque, taches bigarrées, fils de laine, pierres, clichés et mots. Et au bas de ce grand tableau en trois dimensions jeté à même le sol, on peut lire dix chiffres: son numéro de téléphone.
Monica ne veut pas rester seule, elle voudrait rencontrer tous les artistes isolés qui imaginent, créent, façonnent dans la solitude de leur atelier. Cet assemblage est une invitation au partage car sur le lieu même de l'exposition , chacun peut apporter sa palette de couleurs, y imprimer ses coordonnées ou recueillir celles de Monika.
Tous les liens sont possibles, comme ceux qui rappellent l'enfance: un puzzle de cubes où les paysages abstraits sont à recomposer ou à imaginer sur leurs six faces.
Aux murs, place aux rites et aux traditions ancestrales des amérindiens avec ces « attrapes-rêves » qui capturent les cauchemars dans des trous et font glisser les beaux rêves le long des plumes!
Dans ce travail inspiré de son regard sur les civilisations amérindiennes, elle tisse, elle assemble des matériaux nobles et moins nobles tels que tissus, laines, plastique, bois.. .C'est cette confrontation entre les matières, les motifs et les couleurs qui l'intéresse.
Au rez de chaussée, dans la « salle des pierres », pierres et minéraux se reproduisent dans un assemblage de cartons découpés et peints. Ici, Monika fait fi de son instinct et de son imagination, elle veut reproduire sur des supports cartonnés (clin d'œil aux bas-reliefs) tantôt creusés, tantôt épaissis en différentes couches, les formes exactes des pierres qu'elle ramasse au cours de ses promenades .
Monika Culman nous livre ainsi une œuvre qui traverse différentes disciplines, une façon pour elle de regarder les autres et de "faire quelque chose avec eux".

A voir à la Maison du Patrimoine jusqu'au 3 octobre

A. I., le 05 septembre 2010

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Autres photos:

Les palettes des "âmes-soeurs", Monika recherche le contact avec d'autres artistes "L'attrape-rêves" capture les cauchemars et fait glisser les beaux rêves le long des plumes. Sur ses tableaux, elle assemble des matériaux nobles et moins nobles. Elle reproduit sur des cartons les formes exactes des pierres qu'elle ramasse au gré de ses promenades.
Les palettes des "âmes-soeurs", Monika recherche le contact avec d'autres artistes