Vernissage réussi samedi soir à la Maison du Patrimoine. Des élèves de l'atelier de gravure de l'école des Beaux-Arts étaient présents aux cotés de leur professeur Luc Daguillon.
Diplômé des Beaux-Arts de Marseille en 1972, il s'est spécialisé dans la gravure et enseigne aujourd'hui cet art, après un passage dans l'industrie. Son travail est exposé au rez de chaussée tandis que ses élèves ont investi le premier étage. Mais point d'amateurisme: les ouvrages sont de qualité, d'une finesse et d'une précision digne de professionnels de la gravure.
Nicolas Turquet de Beauregard, tout jeune artiste de 17 ans, qui parle avec lucidité de son handicap, soigne le détail. Il a déjà vendu sur place un tableau. Les autres artistes qui suivent les cours de leur professeur depuis un, trois ou cinq ans, présentent un travail où la maîtrise de la gravure semble bien acquise.
Au départ une matrice en bois, lino, carton, zinc ou cuivre que l'on travaille méticuleusement et dans tous les détails; puis l'impression sur tout type de support, du plus noble au plus banal. Cet art ancestral qui date de 3000 ans avant J.C., repris au XVIème siècle pour illustrer la Bible notamment, est aujourd'hui un moyen d'expression pour les artistes contemporains.

Luc Daguillon nous promène au rez-de-chaussée et présente son travail: une salle « classique » où des silhouettes obscures sont mises en scène dans des paysages improbables. Certaines d'entre elles peuvent se regarder dans tous les sens.
Et puis plus loin, des masques et des mains déclinés, alignés, cousus, tordus, retournés, représentés à l'infini dans une déclinaison tout aussi infinie de supports et de couleurs.
Plus haut, au premier étage, une vingtaine d'artistes présentent leur travail, fruit d'une année d'étude à ses côtés.
Rarement exposée à Six-Fours, la gravure est à l'honneur aujourd'hui et mérite de l'être....

Maison du Patrimoine, du 5 juin au 27 juin.

Dany Cayol et Luc Daguillon.