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Après ça, garé, comme on dit chez nous "à perpette", vous vous faites un bon quart d'heure de marche poussé par le vent qui a chassé tous les nuages mais fait voler ces robes-parapluies que l'on portait dans les années 60 et que nombre de femmes avaient passées ce dimanche pour honorer la manifestation.
Si samedi nous avions quelques échantillons de ces belles américaines, le lendemain il y en avait des dizaines, toutes plus belles les unes que les autres, anciennes, plus récentes, des couleurs neutres aux couleurs les plus flashies, métallisées et même pailletées, de l'armée, de la police, des décapotables... bref, le nec plus ultra de ce que sait faire l'Amérique.
Dur de se frayer un chemin au milieu de cette foule compacte. Encore plus dur pour les voitures qui ont tenté de défiler mais sont vite revenues se ranger sur le port.
Des groupes de musique étaient disséminés tout au long du port au grand plaisir du public qui écoutait, tapait des mains et s'est même essayé, malgré le peu de place à faire quelques passes de rock'n roll ou quelques figures de danse Country dans une atmosphère bon enfant.
Nous avons rencontré le Sheriff Douglas Mac-Dowell qui, baissant les bras, décida de ne plus faire la circulation mais seulement de tancer vertement ceux qui, pour déguster leurs churros ou leur glace, tentaient de prendre appui sur les voitures... dont la sienne ! Crime de lèse police... ça peut chercher loin, mon jeune ami !
Et puis, mêlés à la foule des Bickers purs et durs qui, Raybane sur le nez, aigle dans le dos, barbe hirsute, cheveux ras, casque au bras, avaient laissé leur Harley pour se balader au milieu de la foule de plus en plus dense.
Inutile de dire que si les restaurants n'étaient pas vraiment pleins, les glaces, les churros, les crêpes étaient appréciés... Ne manquaient que les burgers pour faire couleur locale !
C'est donc durant deux jours que le Brusc a vécu à l'heure américaine pour le plaisir de tous.

Bleu...