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Quand la publicité pour l’alcool a été interdite, les objets publicitaires sont devenus des objets de collection. Ricard en produisait beaucoup : des carafes, des verres et des pichets, mais aussi des chaussettes… « Pourquoi collectionnez-vous des billets de 500€ ? », m'a demandé Daniel, attiré par l’appât du gain. Et pour cause, un tambourinaire (pichet représentant un joueur de tambour) vaut 3 000€, un pichet musical encore davantage : 3 500€ ! Daniel est tombé dans le Ricard en 1999 lors du Rallye de France en Corse. Il y a goûté avec des amis et un barman lui a offert un pichet… Il a maintenant un peu moins de 2000 pièces et un blog pour vendre ce qu’il a en double. Il était là avec sa fille Aude : « Tous les enfants et les ex-femmes s’y sont mis ».

« Quand on collectionne un truc, on a tendance à se prendre au jeu », confiait une exposante. Fabien, lui, était venu pour acheter. Il se déplaçait avec les photos de ses pièces soigneusement rangées dans un porte-vues : « J’ai commencé avec une cruche, puis, quand j’ai construit ma maison, j’ai aménagé tout le bas pour mes objets de collection, dont certains sont dans des vitrines. Je ne possède que 500 pièces, je suis petit par rapport à d’autres… » Il est repartit les bras chargés : un cendrier, des affiches…

Les exposants sont venus de loin : Nîmes, Normandie, Chaumont, Belgique… Dominique vient exposer chaque année. Il était le premier vendeur quand cette journée s’est tenue pour la première fois il y dix ans. Il en profite pour prendre une semaine de vacances sur l’île. Lui aussi a commencé grâce à un verre offert par un barman. Il vend les objets publicitaires faits exprès pour la Belgique pour en acheter d’autres aux collègues. « J’ai entre 2500 et 3000 pièces, mais il faut vivre aussi. Certains ici en possèdent 7000 ! » A force de venir, il s’est fait de vrais amis parmi les exposants. « Ce que je vends est conventionnel, mais, à la maison, j’ai de belles faïences et des portraits de Monsieur Ricard… » Dominique et sa femme sont de vrais fans de Paul Ricard, dont il admirent la vie, la façon de diriger l’entreprise et d’être avec le personnel : « On a tout lu sur ce grand monsieur. Il œuvrait pour le bien des autres. Il était beaucoup plus qu’un patron, c’était un véritable père. »

Le contenant et le contenu

« Je fais un petit tour et je vais boire un coup », ai-je entendu dire. Car cette journée a bien sûr été également une façon de rendre hommage au produit. « Il était important d’être là sur l’île à cette date dans le cadre de notre tournée régionale d’été pour ceux qui aiment le Ricard, la société et Paul Ricard», a confirmé Marie Jaffuel, chargée de la communication. Deux hôtesses distribuaient aux exposants et aux visiteurs de l’île des bons pour un Ricard. Des dégustations se sont ensuite tenues dans les bars Chez Charles et Chez Pierrot (bar de la place pour les autochtones), puis dans l’après-midi sur la plage la plus grande pour rafraîchir les touristes. Leur ont été offert du Ricard à midi, mais aussi du Pacific, une boisson sans alcool avec cinq choix d’arômes.

A 11h30, un spectacle musical et dansant sur le thème du western a entretenu les collectionneurs. La journée s’est conclue avec un grand dîner-spectacle « Evasion ».

Les festivités estivales continuent avec l’élection de Miss Embiez mercredi à 22 heures.