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Le 9. août 2011 à 21h36

Le Brusc Association Matriochka Théâtre à la Bastide Galitzine

L'association culturelle Matriochka accueillait samedi soir la troupe parisienne « Atout Théâtre » qui investit depuis 2002 le somptueux « parvis » de la bastide Galitzine. Les spectateurs ont pu découvrir un programme adapté des dramaturges français et norvégien, Michel Azama et Jon Fosse.

C'est dans le splendide décors de la bastide Galitzine que la compagnie Atout Théâtre a présenté son nouveau spectacle

C'est dans le splendide décors de la bastide Galitzine que la compagnie Atout Théâtre a présenté son nouveau spectacle

La troupe "amateurs" parisienne a pris une nouvelle fois ses quartiers d'été dans le sud, tout d' abord à Carnoules, dans le cadre du festival Gares 2011, pour une représentation de la pièce « théâtre trafic » de Louis Calaferte avec Jo Bissenger et Dolio Sfascia puis, à Six-Fours pour présenter leur tout dernier travail d'après « Les 120 voyages du fou » de Michel Azama et « Un jour d'été » de Jon Fosse.
La Compagnie Atout Théâtre, créée et dirigée par Jean-Luc Launay en 1991, monte des spectacles professionnels et propose aussi, depuis 1999, un atelier de théâtre amateurs. A l'origine l'atelier comptait une dizaine de comédiens mais, depuis 4 ans une troupe stable s'est constituée avec Jo Bissenger, Bernadette Leroy, Anne Klein, Dolio Sfascia et Nicolas Midon. Durant ces dernières années ils ont adapté et interprété les œuvres de Calaferte, Tardieu, Durringer, Pinter, Belbel, Tchekhov entre autres...
« Chaque année nous choisissons en commun le texte que nous allons travailler puis, avec Jo Bissenger, nous en faisons le montage et l'adaptation - explique Jean-Luc Launay. La difficulté principale est que les comédiens de la troupe ne sont pas très disponibles car tous travaillent par ailleurs. Ils font du théâtre par plaisir et disposent de peu de répétitions dans l'année pour des projets basés sur des textes difficiles. La difficulté est aussi celle de réussir à se détacher de soi et à entrer dans le personnage, j'essaie donc de les diriger en fonction de ce qu'ils peuvent faire. Souvent je récupère ce qui vient d'eux, je fais émerger leur sensibilité et tente d'opérer un « lâcher prise », ce qui n'est pas simple lorsque l'on n'est pas professionnel! »
Alors, on peut leur pardonner quelques hésitations , compte tenu qu'ils n'ont bénéficié pour ce dernier spectacle que de 10 séances d'atelier, soit 40 heures de travail étalées sur six mois. Les répétitions ont commencé en janvier et, mi juin, ils jouaient déjà sur les planches parisiennes pour trois représentations dans un théâtre du 20ème arrondissement!
Et jean-Luc Launay tire à nouveau son chapeau à cette petite troupe de passionnés « qui réalisent un travail de qualité en si peu de temps ».
Chapeau bas nous aussi, donc, et à l'année prochaine pour un répertoire plus classique, qui sait?

A. I., le 09 août 2011

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Dolio Sfascia Jo Bissenger Nicolas Midon et Anne Klein A droite, Bernadette Leroy
Dolio Sfascia