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Non les potelets ne sont pas des bébés joufflus mais des poteaux au demeurant nus, qui se parent le moment venu, de leur petite laine de couleur vive, pour égayer la ville. Certes, l'idée pourrait paraître saugrenue, mais pas tant que ça, l'objectif étant d'habiller le mobilier urbain des villes, en les rendant moins impersonnels. Le tricot-graffiti, mouvement artistique né aux Etats-Unis en 2005, a été inventé par Magda Sayeg, une jeune femme qui avait recouvert de laine les poignées de porte de son magasin. Depuis, la pratique a fait des émules, partout dans le monde... A La Seyne, l'association cO-Op, collectif d'artistes et amateurs, s'est elle aussi emparée du mouvement, avec pour objectif de tisser du lien social, se regrouper autour d'un projet collectif tel l'embellissement de la ville et ainsi, offrir ce don de soi aux passants.

De fil en aiguille...

Trois ans déjà que l'association cO-Op a mis à l'honneur le phénomène Tricoti Tricota. Ainsi cette année, 609 capuchons en laine ou au fil de coton ont été confectionnés par des mamies tricoteuses, et installés sur les potelets et barrières. Mais à peine les capuchons accrochés que l'association a-t-elle lancé un nouveau challenge : réaliser, au tricot ou au crochet, des carrés de 30 cm de côté pour créer un immense patchwork, qui recrouvrira un élèment urbain, lequel sera choisi une fois la taille de l'ouvrage connue. Les participantes ont jusqu'au 16 février, 16 heures pour déposer leurs créations à la Maison de l'Habitat. Non, le tricot n'est plus ringard depuis longtemps...