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Le 25. octobre 2016 à 15h08

La Seyne Politique Pas de régie municipale pour l’eau

La commune a tranché pour le futur mode de gestion de l'eau après un audit contractuel et financier

Une décision difficile


Le service d’eau de la ville est actuellement géré par la SEERC (groupe lyonnaise des eaux), par un contrat de délégation de service public ayant son échéance au 14 octobre 2017. Marc Vuillemot et son équipe désiraient ardemment en faire revenir la gestion à la commune. C’est Robert Teisseire (PCF) qui l’annonce lors du dernier conseil municipal, « un choix pragmatique et non dogmatique » les a conduits à renoncer à la remunicipalisation de l’eau.

Pourquoi pas la régie ?


Plusieurs raisons à ce changement de cap : la difficulté de la ville à accéder à des crédits, la mobilisation de moyens humains, la réappropriation d’un savoir-faire que la commune ne possède plus, une prise de risques financiers trop dangereux pour les tarifs aux usagers, et pour finir un délai trop court pour la mise en place avant que le transfert de compétence ne s’effectue à TPM* à l’horizon 2020 ou à la possible métropole en 2018.

Le choix de la raison


Pour Robert Teisseire « l’eau n’est pas une marchandise », le choix d’un partenariat privé/public, on l’a donc compris, n’est pas une adhésion politique. La Société d'Economie Mixte à OPération unique (SEMOP) a été retenue. Ce nouveau dispositif datant de 2014 consiste à créer avec un partenaire privé une société anonyme constituée de 2 actionnaires. La mairie possédant 35% des actions, même si elle est minoritaire, garde un pouvoir de contrôle disposant d’une minorité de blocage. Le conseil d’administration sera présidé par un élu (communautaire**) de la Seyne.

Les objectifs et les conséquences pour les usagers


Outre des objectifs techniques d’entretien du réseau, la mairie souhaite une baisse minimum du prix de l’eau pour l’usager de 10%.
Elle veut un service client performant et l’implantation d’un local au centre-ville à côté des services publics pour un accès direct de l’usager au prestataire. Elle souhaite également mettre en place une tarification qui doit inciter à la réduction de la consommation et être socialement juste.
Elle désire aussi garder le contrôle et la maîtrise de la structure.
Il ne reste plus qu’à lancer l’appel d’offre pour trouver le nouveau concessionnaire qui remplira ce cahier des charges.

Marc Vuillemot à la fin du vote qui entérine cette décision ne perd pas espoir que lors du transfert de compétence à la métropole ou à TPM, le retour au service public soit envisagé avec les 11 autres communes.

F.Hochart, le 25 octobre 2016

* Communauté d'Agglomération Toulon Provence Méditerranée
** élu à TPM