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Le 5. décembre 2018 à 21h26

La Seyne Vie de la cité Le mouvement contre la réforme du lycée ne faiblit pas

Le mouvement contre la réforme du lycée prend de l'ampleur dans les établissements de l'ouest Var.

La réforme du lycée de Jean-Michel Blanquer, avec ses suppressions de postes et mutualisation de moyens, fait grincer les dents. Le ministère préconise 35 élèves par classe. Les filières disparaîtront. Les élèves choisiront donc des spécialités dès la seconde. Le bac ne sera plus un examen national car il sera évalué par contrôle contenu. Dès le 12 novembre, les professeurs ont fait grève contre cette réforme. C'est maintenant au tour des lycéens de manifester leur mécontentement par des blocus d'établissements. Après les incidents qui ont émaillé la journée de vendredi à La Seyne, lundi les forces de l'ordre sont intervenues dès 7 heures au Lycée de la Coudoulière à Six-Fours. Des élèves ont été blessés, trois ont été interpellés. Au Lycée Paul Langevin, douze voitures de professeurs ont été vandalisées. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le centre commercial Auchan, où ils ont saccagé la crêperie. Les CRS ont fermé et protégé le centre Leclerc. Des voitures ont été incendiées autour du centre commercial et dans la cité Berthe. Les élèves présents dans le lycée Paul Langevin étaient confinés le matin, mais ont pu quitter les lieux l'après-midi s'ils le souhaitaient, à pied car les bus ne passaient plus devant l'établissement. Les conseils de classe ont été maintenus.

Mardi 4 décembre, la journée a été calme dans les lycées de La Seyne sur mer, mais les élèves y étaient rares. Les établissements du réseau mariste de La Seyne et Ollioules sont restés fermés par précaution. Le maire de La Seyne a reçu en matinée une délégation d'une trentaine de lycéens du Lycée Beaussier à l'Hôtel de Ville. A l'issue de leur entretien, Marc Vuillemot a appuyé leurs revendications concernant Parcoursup et la réforme du baccalauréat en adressant le courrier au ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Quant à Thomas Roller, premier secrétaire fédéral du PS Var, il évoque ses propres luttes étudiantes: "Il y a 10 ans, en 2008 et 2010, j’étais un leader lycéen, à la tête du mouvement social des lycéens dans le Var. Je regarde donc aujourd’hui avec tristesse ce mouvement qui tombe trop vite dans la violence et les excès. La différence entre il y a 10 ans et aujourd’hui, c’est l’absence de structure permettant de faire entendre les revendications et d’encadrer les mobilisations : sans syndicats, il n’y a plus de liens entre la colère exprimée et le dialogue avec les représentants de l’Etat et l'escalade est inévitable." Il reconnaît toutefois que "ceux qui se mobilisent ont une colère légitime. L’avenir qu’on leur propose est de voir leur orientation tirée au sort avec ParcourSup, une réforme du baccalauréat qui crée de l’incertitude." Pour apaiser les esprits, il préconise la concertation: "Dans le Var, pour répondre à la colère des jeunes, le préfet doit organiser des rencontres, des temps et des espaces d’échanges et de dialogues, le plus rapidement possible."

Mercredi, le Lycée Paul Langevin était complètement bloqué à nouveau...

, le 05 décembre 2018

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