"Stack", c’est le nom qu’ont choisi Pascal Simonet et Alain Pontarelli pour présenter leurs œuvres à la villa Tamaris centre d’art jusqu’au 28 janvier.
Dialogue artistique
Stack signifie en anglais un entassement. C’est aussi une œuvre de Tony Cragg de 1975, tas de rebuts hiérarchisés qui forment un cube parfait mais produit avec des déchets, donc un questionnement sur la sculpture. Pascal Simonet y voit aussi une onomatopée qui sonne comme le coup de marteau du sculpteur. Car ce qui relie ces deux artistes, c’est l’approche en volume des œuvres. C’est aussi une réflexion sur les formes, la matière et l’espace. Robert Bonaccorsi, commissaire de l’exposition le confie, une expo à deux c’est d’habitude périlleux, mais cette fois-ci une complémentarité s’est révélée grâce à deux regards parallèles et singuliers. Alain Pontarelli souligne que le travail de création s‘est accompli individuellement et que le regroupement s’est fait lors de l’accrochage de l’exposition où les œuvres ont trouvé leur place et dialoguent parfois entre elles.
Deux enseignants mais créateurs avant tout
Deux parcours différents mais un point commun, l’enseignement. Ils sont tous les deux professeurs à l’École supérieure des beaux-arts de Toulon Provence Méditerranée. Alain Pontarelli, âgé de 47 ans, vit à Toulon et Pascal Simonet a 60 ans et vit à Fayence. Alain Pontarellli décrit son travail comme rudimentaire par ses mises en œuvre. Il dessine avec des structures métalliques les volumes et propose des pièces où les échelles varient avec par exemple un empilement de chaises minuscules ou une paire de jambes féminines géantes. Les matériaux se confrontent comme ce "robin des bois" où le bois, la tôle et une plume s’accordent symboliquement. Il estime que son travail se caractérise par une idée du faussement comique, d’une pensée érotique détournée et du doux amer.
Pascal Simonet utilise la peinture, le dessin, la sculpture ou encore l’image pour tenter de rendre visible l’invisible, il retranscrit des souvenirs, des images glanées, la nature et ses mutations avec des représentations sensibles et protéiformes.
Toujours à la villa Tamaris visible jusqu'au 12 novembre le festival L'oeil en Seyne (voir notre article).