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Le 28. août 2017 à 12h11

La Seyne Faits divers Des incendies volontaires multiples à Berthe.

En l'espace de quelques semaines, ça a été, successivement, fin juillet, un incendie volontaire dans la cage d'escalier au huitième étage de la résidence «Sésame 3 », l'embrasement de près d'une cinquantaine de conteneurs à ordures, dont vingt-sept dans la seule nuit de ce dernier jeudi, et, dans la nuit de samedi à dimanche, un nouveau départ de feu, clairement ni inopiné ni involontaire, dans les parties communes de la tour de Berthe.

"C'est une chance incroyable que, hormis une personne hospitalisée à cause des fumées, aucun drame humain ne soit survenu" prévient le maire de la commune. Marc Vuillemot réagit vivement. Il martèle : "Incendies à dessein criminel à Berthe: ça suffit !"

Les premières pensées vont aux pompiers, et aux habitants qui subissent.


Il explique : "Toute ma gratitude va aux pompiers, aux policiers nationaux et municipaux, au SAMU, aux agents de l'EDF, aux personnels de l'office d'HLM «Terres du Sud Habitat », de la commune, et d'autres services publics ou d'entreprises qui assurent les très coûteuses réparations, qui, sans relâche, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, interviennent dans l'urgence, puis tentent de rassurer et d'accompagner, des jours et des semaines durant, les habitants qui ont à subir les conséquences de ces actes inqualifiables. Et, enfin, doivent nettoyer, réparer, remplacer.
Les résidents sont exaspérés à juste titre. Et, pour certains, vivent dans une angoisse permanente. Beaucoup réclament que leur soit attribué un logement social hors d'un quartier qui, très généralement ordinaire et paisible, connaît des pointes subites de folie infernale, et auxquels, faute d'un nombre suffisant d'appartements disponibles, le bailleur ne peut donner satisfaction. Ça ne peut plus durer".

Des enquêtes de police en cours ...


Il rassure : "Les enquêtes de police sont diligentées. Les policiers font tout ce qu'il faut pour parvenir à débusquer les coupables et la justice doit être rapide et intraitable".

La majorité des résidents victimes excédées.


Les près de 100% d'honnêtes et paisibles gens d'un quartier ne doivent plus subir les méfaits d'une infime minorité, ni vivre en supportant une image gravement dévalorisante du fait d'une imparable et irrémédiable globalisation.
Je dois l'avouer, mes collègues élus et moi-même nous sentons de plus en plus en peine d'endiguer cette folle violence. Ni surtout de la prévenir. Nos services et les valeureux bénévoles et employés des associations, notamment solidaires, d'insertion, de prévention et d'action socio-éducative, sont à deux doigts de renoncer, faute d'être soutenus et encouragés.
Et tout cela au moment même où l'État — non pas les services préfectoraux varois bien sûr, qui subissent, mais les inflexibles gestionnaires haut perchés du ministère de l'Action et des Comptes Publics qui seraient mieux inspirés de qualifier leur institution de ministère du Démantèlement de l'Action Publique — ne ratent jamais une occasion pour couper aveuglément et sans vergogne, depuis des années, de nouveaux moyens dédiés à l'éducation, la médiation et la prévention".

Une demande d'aide au Premier Ministre.


Le maire de la commune reprend : "J'en appelle solennellement à l'État qui semble ignorer la menace qui pèse sur les plus humbles des citoyens, et donc sur le fragile équilibre social du pays. Je demande au Premier Ministre des moyens d'urgence pour nos quartiers populaires seynois. Et je réclame à la majorité parlementaire, à commencer aux six députés du Var qui en font partie, qu'elle assume sa responsabilité de législateur, en contrant le gouvernement sur les mesures qu'il impose.
Il est vital de revenir, dès l'automne et la loi de finances 2018, sur les contractions de crédits d'État destinés aux territoires, qui se succèdent et se cumulent depuis cinq ans. C'est possible par un prélèvement fiscal audacieux sur le revenu exorbitant du capital financier qui ne profite qu'à quelques nantis.
Il faut que nos parlementaires en aient le courage malgré les menaces de reprise en main de M. Macron. Un député LREM parisien l'a bien flairé : « Le piège de la rentrée serait de mettre la mesure budgétaire avant la vision d'ensemble en donnant l'impression de ne pas aider les classes populaires ».
J'aimerais bien plaisanter sur le registre « Alors, chiche ? À commencer par les députés varois de la majorité ?... ». Mais je n'ai pas du tout envie de sourire".

C.G, le 28 août 2017