La patrouille de France pour la deuxième fois à Sanary

C’est la deuxième fois que Sanary réussi à obtenir la Patrouille de France (La première fois était en 2006). Le spectacle d’une demi-heure était à la hauteur des espérances. Ferdinand Bernhard, maire de Sanary, nous confiait « ne pas réussir à évaluer le nombre de personnes présentes, dans la mesure, où il y a également énormément de monde, qui suit le spectacle depuis les communes avoisinantes ». Et il ne cachait pas son souhait de renouveler cette manifestation l’année prochaine, mais cela dépend de beaucoup de paramètres : répondre aux cahiers des charges de la Patrouille de France, trouver une date correspondante aux disponibilités de la patrouille etc.

Petite présentation de la patrouille de France par Christophe Pera,
Sanaryen, ancien pilote de la Patrouille de France

La Patrouille de France est la patrouille acrobatique officielle de l'Armée de l'Air française. Christophe Pera nous expliquait qu’elle existait « depuis 1953, et est stationnée sur la Base aérienne de Salon-de-Provence. 9 pilotes composent l’équipe et ils ont au minimum 1500 heures de vols sur avion d’armes à leurs actifs. » L’effectif est renouvelé par tiers tous les 3 ans. « Ces derniers passent l’hiver, à raison de deux fois par jour, à répéter toutes les figures pour une tournée mondiale d’une cinquantaine de dates ». Ils sont au commande de l’Alphajet, avion biplace, conçu par les sociétés Dassaults et Breguet.

La spécificité de ces meetings est la « voltige en patrouille serrée à très basse altitude. Lors des manifestations, les avions évoluent entre 200 et 600 km/h et sont distants d’environ 2 mètres ».

Il faut enfin noter que pour la première fois, une femme pilote l’Alphajet au sein de la Patrouille de France, il s’agit du commandant Virginie Guyot. Thierry Provin, lieutenant colonel, tenait à insister sur le fait « qu’elle a été choisie en tant que pilote, pas en tant que femme, ce n’est que grâce à ses compétences qu’elle a intégré la patrouille ». Et à noter que la formation de pilote de chasse n’est ouverte aux femmes que depuis peu. Ce n’est que depuis 1995 que les femmes peuvent prétendre devenir pilote de combat dans l’armée de l’air, et ce fût en 1999 que la première femme pilote de chasse reçut son brevet.

Le spectacle vu de l’Esplanade à Sanary sur Mer

Quelques milliers de personnes ont assisté à cette manifestation, les spectateurs étaient postés un peu partout sur le littoral des communes de Sanary et de Six-Fours.
Dès 16h30, les 8 Alphajets ont offert une multitude de figures, orchestrées par le leader de la Patrouille, le commandant Benjamin Souberbielle. Difficile de ne pas retenir son souffle avec des figures comme « Le croisement inversion », « Le cœur ». « le Big Bang », « l’éclatement final ». On en arrivait même à se demander si des humains étaient bien aux commandes de ces engins tellement le ballet semblait précis, réglé au millimètre près. Christophe Pera nous confiait « l’adrénaline est constante, du décollage à l’atterrissage et le plaisir est d’effectuer correctement notre mission ».

Un cahier des charges strict et une organisation rigoureuse
en collaboration avec la ville de Six-Fours

Jean Brondi, adjoint délégué aux travaux et aménagements nous expliquait que « la ville doit respecter un cahier des charges très strict, ça va de l’hébergement, à la sécurité aérienne, maritime... Nous avons pu cette année compter sur Six-Fours, avec qui nous avons collaboré, afin que la sécurité soit assurée sur les côtes. » Confirmation de Thierry Mas Saint Guiral, adjoint délégué à la sécurité sur Six-Fours qui nous disait « que depuis deux mois la ville de Sanary avait convié les services municipaux de Six-Fours aux différentes réunions et tout s’est très bien coordonné ».
Michele Charrault, directrice de cabinet de Sanary nous expliquait que tout a commencé « novembre dernier, il a fallu attendre un accord de principe de la Patrouille de France, afin d’étudier la faisabilité du projet, ensuite il y a eu toutes les démarches à faire auprès de la préfecture et de la préfecture maritime.. Les choses se sont mises en place entre mi-mai et mi-juin... ». Thierry Mas Saint-Guiral nous signifiait avoir mobilisé sur Six-Fours « une quarantaine de personnes et 4 bateaux de surveillance en mer ». Car il fallut dégager toute une zone où les bateaux avaient interdiction de se rendre, ainsi qu’interdire la baignade durant la démonstration. Hervé Fabre, conseiller municipal à Six-fours nous disait « seconder Thierry Mas Saint-Guiral. On participe à la sécurité de la manifestation, comme empêcher les bateaux du Cap Nègre d’entrer dans la zone interdite, assurer la sécurité des plages.. on a relié la sono de Sanary à Bonnegrâce ».

Il semble que cette manifestation ne coûte pas grand chose à la ville, le maire de Sanary nous expliquait qu’il s’agissait seulement des frais liés à l’intendance. Le plus difficile était de cadrer avec le cahier des charges exigé par la Patrouille de France.
Le pari a en tout cas était réussi, l’affluence a été impressionnante, et les commerces ont pu bénéficier de cet afflux de personnes. Dans l’équipe organisatrice, Thierry Provin, lieutenant colonel de l’armée de l’air et Stéphane Azou, lieutenant, tenaient à saluer l’accueil et l’organisation de la ville de Sanary. « Tout va bien, tout est très bien organisé et je salue l’efficacité du maire de Sanary », concluait Thierry Provin. Alors peut-être une prochaine manifestation l’année prochaine...

Ferdinand Berhnard entouré de Stéphane Azou, Thierry Provin et Christophe Pera