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Six-Fours connaîtra une première occupation allemande de la fin novembre 1942 au début du mois de décembre 1942. Puis, leur succèderont les soldats italiens jusqu'en septembre 1943, qui feront ensuite place aux allemands de septembre 1943 à août 1944. Dans l'ouvrage collectif "Regards sur un terroir, Six-Fours les Plages" (édition: foyer Pierre Singal), les auteurs soulignent: "avec cette seconde occupation allemande s'ouvre pour Six-Fours la période la plus sombre de son histoire pendant la guerre. De nombreuses habitations sont, à nouveau, réquisitionnées pour loger les troupes d'occupation. Le ravitaillement de plus en plus difficile", sans parler de la crainte des bombardements. Les mois qui suivent seront jalonnés de bombardements et de la peur des allemands d'un débarquement allié sur les côtes varoises. L'ouvrage rapporte des écrits du maire de l'époque au préfet en ce 12 avril 1944: "sur toute la partie de la commune en bord de mer, c'est à dire du hameau du Brusc à Sanary, sur une profondeur de 1500 à 2000 mètres, les allemands appliquent le principe de la terre brûlée. Sur plusieurs centaines d'hectares règne une désolation abominable. Toutes les habitations détruites, tous les arbres coupés, les vignes et les arbres fruitiers arrachés....".
La délivrance viendra en ce mois d'août 1943. Le 23, marquera la libération de Sanary: "le peloton du lieutenant Caniot, dans la matinée, installe son PC à la Millière à Sanary. Aidé par deux parlementaires, M. Muhlethaler, citoyen suisse et Mr Roethlisberger, un français qui se fait passer pour Suisse (...) ils ont l'intention d'entrer en rapport avec les commandements ennemis du secteur". Le lieutenant Caniot relatant: "le Fort de Six-Fours a une position trop solide pour capituler le premier". Finalement les allemands des batteries du Colombet et de Pierredon se rendent.

Six-Fours libérée

A Six-Fours la délivrance viendra le 25 août: "dans l'après-midi, le colonel Van Hecke, accompagné des parlementaires helvétiques, se rend au fort pour négocier la reddition. La garnison allemande du fort capitulera le 26 août à midi après avoir détruit son matériel de guerre dans la matinée".
A Six-Fours, la guerre aura causé la destruction de 235 immeubles: "les quartiers de Bellevue, des Hoirs, Sauviou, Cabry, Puirat sont entièrement détruits. Sur le plan humain, les résultats de l'enquête réalisée en 1949 sur l'histoire de l'occupation et de la libération du département du Var et transmise dans chaque commune" fait état pour Six-Fours de 20 morts pour faits de guerre, 88 prisonniers de guerre dont 27 qui seraient rentrés avant la fin du conflit, 57 après mai 1945, 4 sont morts en captivité dont 2 en Allemagne. Et 12 jeunes Six-Fournais ont été déportés en Allemagne au titre du STO (Service du Travail Obligatoire qui fut, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français). L'ouvrage du foyer Pierre Singal relate avec force les détails de cet épisode sombre de l'histoire sous la direction d'Antoine Peretti et Henri Ribot. Claude Majastre a notamment contribué sur ce sujet précis. Serge Sappino, également contributeur de cet ouvrage, nous a fait parvenir les photos publiées ci-dessous.
Programme de la cérémonie de samedi
*18h45 : Cimetière N°2 (av. Séverin Saurin) Stèle du Major F.L.Robinson
*19h : Rassemblement et départ du défilé (place Jean Jaurès– rue République – Av Picareau – Traverse Reynier). Cérémonie sur l'esplanade de la libération avec dépôts de gerbe.
*Apéritif place des Poilus.