A la base de la mission PIM (Petites Iles de Méditerranée) il y a le constat que la Méditerranée est un « Hot Spot » mondial de la biodiversité au même titre que la forêt amazonienne ou la grande barrière de corail australienne. Cependant les écosystèmes ont été partiellement détruits sur le littoral par l’urbanisation et par la densité de la présence humaine. Les petites îles, pas ou peu peuplées, forment donc autant de sanctuaires, au sein desquels la végétation et le monde animal ont pu continuer à se développer plus ou moins à l’abri de l’homme. Ces petites îles sont donc elle-même des « Hot Spots » au milieu du Hot Sport méditerranéen, d’où leur importance pour les scientifiques.

Le savoir-faire du Conservatoire
au service des pays méditerranéens

Le Conservatoire du Littoral, ayant acquis un savoir faire important dans la gestion et la protection des espaces naturels, travaille main dans la main avec la plupart des pays du pourtour de la méditerranée à l’élaboration de solutions pour gérer ces espaces naturels privilégiés, que constituent les petites îles. Sur le millier de petites îles et îlots que compte la Méditerranée 25 ont été choisies pour servir de repère aux scientifiques. Ces 25 îles seront des sentinelles, elles serviront de témoin pour l’évolution de la biodiversité.

Le Rouveau choisi parmi un millier d’îles

L’île du Grand Rouveau a été choisie pour devenir l’une de ces sentinelles. Elle est également la première des îles méditerranéennes françaises sur lesquelles Fabrice Bernard et son équipe de scientifiques auront travaillé. Le choix du Rouveau a été motivé d’une part par les études antérieures qui existaient et qui permettent à Fabrice Bernard de ne pas partir de zéro, d’autre part par l’engagement de la commune de Six Fours les Plages en matière de protection de l’environnement.

En première analyse l’île semble ne pas
avoir évoluée de façon négative

Les scientifiques ont pu comparer leurs observations de cette semaine avec les études, qui avait été réalisées par le CEEP (Conservatoire des Études des Écosystèmes de Provence) en 1999. A première vu, les résultats son satisfaisants. Fabrice Bernard : « Il semble ne pas avoir eu de régression au niveau des espèces terrestres, en ce qui concerne le milieu marin je préfère attendre le résultat des analyses pour me prononcer »

Le Rouveau abrite des espèces très rares

Les scientifiques ont entre autre observé sur l’île des phyllodactyles d’Europe (Une sorte de petits Gecko très rares), des Orobanches, qui sont des parasites du Lotus, que l’on trouve qu’en très peu de lieux, ainsi que 7 jeunes Cormorans de Méditerranée (Il n’existe qu’une vingtaine de couples de cette espèce de cormorans en PACA).

Cette étude arrive au bon moment, en effet elle vient compléter l’étude réalisée par l’Institut Océanographique Paul Ricard pour le compte de TPM et qui servira de base pour la rédaction du document d’objectifs pour la zone Natura 2000, qui entoure l’archipel des Embiez. Le projet Natura 2000 va maintenant entrer dans sa deuxième phase, celle des préconisations. Le Conservatoire du Littoral sera partenaire de cette réflexion.

Des assises des PIM en octobre à Six Fours

En Octobre aura lieu une grande conférence, pendant laquelle les pays méditerranéens présenteront les résultats de leurs études respectives. Ce sera l’occasion d’une concertation sur la meilleure façon de gérer ces petites îles dans une optique de développement durable sans les interdire complètement au public. La commune de Six Fours les Plages en partenaire très actif de cette réflexion accueillera cette conférence, nommée « Assises des petites îles de Méditerranée » les 7, 8 et 9 octobre.