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Le 3. mai 2013 à 23h59

Six Fours Environnement France 2 revient à Six-Fours

France 2 s’intéresse à nouveau aux décharges illégales qui jonchent la campagne varoise. L’émission "Envoyé spécial, la suite", diffusée samedi vers 13h30 après le journal, s’arrêtera une nouvelle fois à Six-fours

Ces colonnes abandonnées aux herbes folles, sont-elles les vestiges de l'ancienne passerelle de l'avenue De Lattre de Tassigny?.

Ces colonnes abandonnées aux herbes folles, sont-elles les vestiges de l'ancienne passerelle de l'avenue De Lattre de Tassigny?.

Les caméras de France 2 étaient passées dans le Var et à Six-Fours en 2011. Elles étaient de retour cette semaine pour enquêter sur les décharges sauvages situées autour du sommet du Quicon et notamment sur une propriété privée dans laquelle les restes de la passerelle piétonne de l’avenue De Lattre de Tassigny (construite à l’époque du maire Philippe Estève et détruite en 2004) auraient sauvagement été déposés avec des milliers de mètres cubes de déblais. Une affaire que le conseiller d’opposition Erik Tamburi, ne manque pas de remettre sur le tapis lors des conseils municipaux et qui fait perdre patience au maire Jean-Sébastien Vialatte. Erik Tamburi considère que « la commune de Six-Fours a été escroquée et abusée dans le cadre du marché public de démontage de la passerelle » et se pose depuis lors en « élu défenseur de l’argent public et de l’environnement»
A l’époque l’entreprise qui avait démonté cette passerelle dans le cadre d’un marché public, avait à charge d’évacuer les déblais en décharge autorisée (pour un montant de 8000€) ou d’intervenir sur place en la concassant. Sur le terrain privé situé dans le massif classé du Cap Sicié, où certains soupçonnent que l’entreprise en question aurait sauvagement abandonné cette passerelle, gît une colonne en béton au milieu des herbes folles. S'agirait-il d'une partie de la passerelle ?
La nature a repris ses droits mais il n’est pas incongru de penser que sous le dénivelé peu naturel d’une partie de ce terrain reposeraient des tonnes d’autres rebuts. La propriétaire des lieux dénonce "l’inaction de la mairie" malgré les différentes plaintes déposées et demande que son terrain "soit remis en son état naturel".

Et la ville?


La ville quant à elle s’est constituée partie civile. Trop tardivement, dénonce Erik Tamburi
Jean-Sébastien Vialatte interrogé sur la question a précisé que cette décharge illégale était de la responsabilité de l'entreprise. "Chaque fois que la mairie est alertée, elle ne reste pas inactive, contrairement à ce qu'avance Erik Tamburi. Chaque fois, comme pour le cas qui nous intéresse, les mesures ont été prises: procès verbal établi, saisie du procureur et demande de citation directe". Il ajoute que "l'expert mandaté sur les lieux de la décharge sauvage pour déterminer si les colonnes provenaient bien de la passerelle n'a jamais pu les voir, celles-ci n'étant pas à l'endroit indiqué ou ayant été déplacées."
Et pourtant...nous les avons vues facilement et même photographiées.
La ville a donc demandé une expertise complémentaire car, selon le maire, il y a effectivement de fortes chances pour que les colonnes aient été déposées sauvagement, non pas en décharge légale comme le stipulait le cahier des charges (l'entrepreneur se serait ainsi dédouané des 8000€ facturés pourtant à la ville!). "La ville ne manquera pas d'en demander le remboursement une fois les responsabilités établies" assure le maire.
Sur la recrudescence des décharges illégales, Jean-Sébastien Vialatte explique que cela coûte moins cher à l'entrepreneur de payer une amende que de s’acquitter de la mise en décharge." A titre dissuasif, le procureur aurait d'ailleurs condamné une entreprise à une amende de 30 000€ dans une affaire similaire.
A suivre donc sur France 2, samedi vers 13h30.

A.I, le 03 mai 2013

Autres photos:

Un plateau bien peu naturel au milieu du terrain sauvage Des rebuts de chantiers?