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D'ordinaire l'allée des restanques est un coin tranquille de Six-Fours, située au Nord de l'avenue Kennedy près des tennis du Carredon : bordée de villas avec au sommet un seul immeuble collectif, elle n'est guère fréquentée que par les riverains puisqu'elle est en cul-de-sac.
Pas pour bien longtemps si l'on en croit ces derniers qui s'étaient rassemblés ce samedi après-midi à l'appel de Didier Mainfroy, le président d'une toute nouvelle association "BVAR" (bien vivre aux Restanques) qui a découvert récemment, en écartant des feuillages , deux panneaux discrets annonçant l'ouverture d'un chantier de 53 logements sur un terrain de plus de 5000 mètres carrés qui appartenait à M. Constanciel et qui borde à l'ouest une grande partie de l'allée des Restanques.
Son sang n'a fait qu'un tour car il croyait, sur la foi d'une lettre adressée à un autre riverain par la mairie en 2006, que cette voie actuellement privée est inscrite, avec une parcelle de terrain contiguë, en emplacement réservé au Plan Local d'Urbanisme pour une "création d'équipements publics nécessaires au fonctionnement du quartier des Lônes (stationnement, espaces publics...).
Devant quelques dizaines de personnes, à l'aide de plans, Didier Mainfroy a précisé ses craintes :"nous avons découvert tardivement ces panneaux d'annonce de travaux, bien dissimulés dans la verdure, comme nous l'avons fait constater par huissier. Et nous n'avions plus que quelque jours pour réagir, précisément avant le 16 janvier. J'ai envoyé un "recours en contestation de la délivrance du permis de construire" au greffe du tribunal administratif le 10 janvier et fait déposer une copie en mairie il y a deux jours." Il expliqua ensuite que les riverains qui avaient cédé leurs terrains s'attendaient à voir sur cette propriété fleurir un jardin public avec des places de stationnement. Au lieu de cela, ils ont découvert un projet de deux immeubles : en haut des logements sur quatre niveaux en accession libre, classés en haute qualité environnementale, en bas des logements sociaux. Pour lui et compte tenu des informations qu'il a pu obtenir, il manquera des places de parking et les espaces verts seront chiches. De plus l'hypothèse de l'ouverture d'une route au nord de la propriété rejoignant la rocade du Belvédère va entraîner un accroissement sensible de la circulation et donc des nuisances nouvelles.
Et il conclut cette réunion champêtre en invitant ses auditeurs à rejoindre la nouvelle association pour qu'on puisse continuer à bien vivre aux Restanques.

Le souci de créer des logements sociaux

Du coté de la mairie, on estime avoir pris une bonne décision. Joseph Mulé, adjoint notamment en charge du PLU (lan local d'urbanisme), nous a précisé que le recours introduit par l'association était parfaitement régulier et qu'il serait éxaminé. Pour autant l'autorisation de réaliser là un tel ensemble a été donnée en tenant compte de l'actuel POS (plan d'occupation des sols) car le promoteur avait accepté de réaliser là un ensemble avec 50% de logements sociaux, ce qui n'est pas négligeable vue la pénurie en ce domaine sur la commune. Quant à la route qui rejoindrait la rocade du Belvèdère, rien n'est pour l'instant décidé mais la mairie a prévu cette percée afin de ménager l'avenir de cette voie qui est actuellement une impasse.

Didier Mainfroy explique sa démarche