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Quelques 70 spectateurs, adhérents ou non, avaient fait le déplacement pour découvrir ce documentaire-fiction qu’ils n’auraient peut-être pas été voir spontanément. Son réalisateur a répondu avec une grande simplicité aux diverses questions posées par le public.

17 films évoqués en un seul

Bernard Sasia rencontre Robert Guédiguian en 1980 alors qu’il effectue pour l’Idhec un stage à Marseille. Aujourd’hui chef monteur, il travaille sur tous ses films.
Dans le cadre de Marseille 2013, l’idée de réaliser une rétrospective sur le Cinéma de Guédiguian a vite émergé dans le milieu culturel. Bernard Sasia propose alors un film particulier, sorte d’hommage au montage, à ce travail de l’ombre qui n’est autre que la seconde écriture d’un film. Il prend le parti non pas de raconter Guédiguian, mais de reconstruire des histoires à partir des personnages et de scènes bien connues de son œuvre : 30 années et 17 films seront ainsi démontés et remontés. Les histoires, et les répliques se croisent et se répètent, se répondent en échos d’un film à l’autre avec en toile de fond, la ville de Marseille qui elle aussi se transforme au fil du temps. Ce travail il le fait avec le recul de la comédienne Clémentine Yelnick qui met en scène « le monteur racontant des histoires de monteur » : on découvre comment l’image et la voix peuvent être manipulées, on entre dans la tête du monteur. Robert sans Robert, documentaire-fiction drôle, touchant, humain, a conquis le public de la salle Daudet. Bernard Sasia accompagne ainsi son film dans toute la France en allant à la rencontre du public : « Le monteur est le premier spectateur d'un film, mais il est solitaire, c'est pourquoi j’aime aussi rencontrer le public et découvrir ses réactions ».

Et dès vendredi, 10h, toujours salle Daudet, Lumières du Sud vous invite à un week-end très ciné en compagnie de Xavier Leherpeur, célèbre critique de cinéma du "Masque et la plume" sur France Inter et de la matinale de canal+. Tout le programme dans notre agenda.