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Le 1. novembre 2009

Sanary Société Brocante professionnelle à Sanary

Chaque dernier samedi du mois, Sanary accueille une brocante professionnelle. L’occasion pour ces « chercheurs de trésors » de proposer l’objet rare aux badauds ou collectionneurs.

Jean-Yves évoque avec passion l'art primitif

Jean-Yves évoque avec passion l'art primitif

Brocante et vide grenier


Souvent l’amalgame est de mise, la multiplication des vide-greniers ces dernières années a un peu plus fragilisé le métier de brocanteur. Le vide grenier permet d’acheter des objets à bas coût, et la crise aidant, on achète plus facilement dans ce type de manifestation. À l’inverse, les brocanteurs, dans leurs diversités, cherchent des objets rares, les retapent selon leur état et surtout ils connaissent la valeur des objets qu’ils vendent. Jean-Yves est spécialiste de l’art primitif, après avoir vécu 25 ans en Afrique, il arpente les brocantes avec de magnifiques objets. Ce dernier soulève un paradoxe «  la multiplication des vides greniers dans le département et la disparition des grandes foires nous ont fragilisés, mais nous faisons aussi les vides greniers à la recherche de l’objet rare ». Bref, trop de vides greniers tuent les brocantes, mais pas de brocante sans vide grenier. Le brocanteur est proche de l’antiquaire, à la différence que ce dernier doit connaître l’âge, la qualité et la composition de ses marchandises.

Le brocanteur est un
« chercheur de trésor »


Bernard, nouveau venu dans le métier vend des meubles, qu’il restaure. Son premier travail est de trouver les perles rares avant de les restaurer. C’est le lot de tous les brocanteurs, rechercher des objets.

« On est nomade, l’avantage de ne pas avoir de boutique, c’est la possibilité d’aller vers le client » nous dit Jean-Yves. Pour exercer ce métier, être passionné est une nécessité. Les aléas sont nombreux, le temps, les visiteurs. Il arrive parfois à Jean-Yves de repartir sans rien avoir vendu, sachant que le coût d’une place varie de 40 à 90 euros selon les lieux. Par exemple, une place à la brocante du Cours Mirabeau à Aix-en-Provence coûte le double d’une place à Sanary.

Le brocanteur est soumis aux mêmes charges que celui qui aurait une boutique (Urssaf, RSI, taxe professionnelle). La passion est une nécessité, Jean-Yves nous disait avoir parcouru 900 Km la semaine dernière pour aller chercher un grand Bouddha.

La brocante est un beau métier, qui renvoie à l’univers des forains. Ne pas avoir de boutique est souvent un choix, parfois une impossibilité financière. Mais c’est la possibilité de rencontrer, d'échanger avec les visiteurs et d'établir des rapports de confiance. C'est surtout l'histoire d'une passion...

Traste, le 01 novembre 2009

Autres photos:

Bernard vend des meubles anciens. La brocante a toujours son public
Bernard vend des meubles anciens.