Un tweet de trop pour le député-maire de Six-Fours

Fréderic Boccaletti (FN ) juge que le député-maire « en mal d’inspiration et soucieux comme à son habitude d’attirer à lui l’attention, n’a pas craint de tenir des propos s’écartant du « politiquement correct ». Il ironise sur le fait que le maire de Six-Fours a indiqué « avoir fait une ‘énorme connerie’ et s’être piteusement rétracté, cédant sans courage à une repentance de commande… ». Une expression qu’il reprend en indiquant « qu’en matière de « connerie » le député-maire est d’une rare expertise, car au nombre de ses « conneries » il faut ajouter l’endettement de notre commune, la mort du petit commerce, le bétonnage de notre ville, l’insécurité croissante etc.

Didier Pille (PS) condamne « avec force les propos du Maire qu’il a tenté de rectifier en les qualifiant de connerie. Depuis plus d’une année, ses prises de paroles, ses écrits sur les réseaux sociaux nous montrent au quotidien oh combien la défaite aux présidentielles de 2012 n’est toujours pas digérée » Il ajoute que ces propos sont « indignes d’un élu de la république et qu’ils portent atteinte à l’image de notre ville ».

Erik Tamburi (Divers droite) rejoint le représentant du FN en expliquant que Jean-Sébastien Vialatte « a probablement voulu se faire remarquer au niveau national pour exister un petit peu ». Après les excuses publiques du député-maire, l’opposant dénonce cette « nouvelle démarche de pénitence » et s’interroge : « s'excusera-t-il du bétonnage qu'il nous fait subir et des décharges du BTP qu'il laisse prospérer dans le massif du Cap Sicié? Et s'excusera t-il pour les millions d'euros de condamnation auxquelles il a fait condamner la commune? »

Le député-maire a déclaré regretter ses propos : "c'était une énorme connerie. J'ai fait un amalgame stupide entre deux choses. D'un côté la proposition de Madame Taubira sur le dédommagement des descendants d'esclaves et, de l'autre, cette tendance à toujours trouver des excuses aux casseurs. Je le regrette."

Mais rien n’y fait, le président de l'UMP, Jean-François Copé, condamne des propos qui "conduisent à un amalgame ne correspondant en rien aux valeurs de l'UMP" et la Fondation du mémorial de la traite des noirs a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République de Draguignan et déclare que « ces propos constituent une insulte inacceptable à la mémoire des victimes de la traite des noirs et de l'esclavage mais aussi constituent une incitation à la haine et à la discrimination raciale au moment où le pays a besoin d'unité devant les enjeux économiques et sociaux dévastateurs".