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Le 4. juillet 2013 à 16h31

Communiqué de Stop LGV Sanary, suite au rapport de la commission Mobilité 21

"La commission Mobilité 21 vient de remettre son rapport au gouvernement. L’association Stop LGV Sanary a pris acte que, dans ses principes, ce rapport marque un changement d’approche par rapport à la manière
antérieure d’aborder les questions de mobilité :

- La priorité doit être donnée à l’entretien et à la modernisation de l’existant
- La satisfaction des besoins des populations doit se substituer à la politique de l’offre qui a jusqu’alors prévalu.
- La grande vitesse doit être réservée aux grandes distances à partir de 400 kM.
Elle nous donne donc raison dans l’opposition que nous avons formulée face au projet de LGV PACA et les arguments que nous avons avancés :
- la Grande Vitesse  n’est effectivement pas la solution aux problèmes de transports en PACA,
- le coût de la LGV PACA est exorbitant d’autant que nous sommes dans une période difficile financièrement, il est sans doute sous évalué
- ce projet ne répond pas aux réels  besoins quotidiens des habitants de notre région. Les préconisations de ce rapport pour notre territoire au sens large, c’est à-dire entre Marseille et Toulon, portent essentiellement sur deux éléments retenus par la Commission  :
- la gare et la traversée de Marseille en souterrain, c’est le “traitement du nœud de Marseille” et il est prévu dans le groupe des “PREMIÈRES
PRIORITÉS”, pour une réalisation avant 2030
- la poursuite “au-delà du traitement du noeud de Marseille”, est prévue en “SECONDES  PRIORITÉS”, pour une réalisation à l’horizon 2030 / 2050, mais dont les études doivent continuer. 
- En ce qui concerne la gare et la traversée de Marseille, notre Association n’est pas a priori opposée à ce projet. Le fonctionnement de la gare de
Marseille pose effectivement un vrai problème qu’il faut résoudre, sous réserve qu’on nous en démontre la justification au regard des besoins et
de l’utilité pour le développement des TER, l’argent public devant être dépensé avec la plus extrême rigueur dans le cadre d’un financement spécifique qui n’obèrerait pas les moyens mis en oeuvre pour la
modernisation nécessaire de la ligne existante.
- En ce qui concerne la poursuite “au-delà du traitement du noeud de Marseille”, et donc la nouvelle ligne jusqu’à Toulon, si on se base sur le dossier remis à la Commission mobilité 21, notre Association n’en voit pas la nécessité ni l’utilité pour la desserte des territoires concernés et la satisfaction des besoins locaux. Les efforts doivent uniquement porter sur la modernisation de la ligne existante. Et en particulier, le cadencement sur cette ligne doit être largement amélioré. Tous les acteurs du projet de LGV PACA, Préfet, RFF, grands élus, élus locaux et associations se sont trouvés d’accord pendant la période qui s’achève sur le constat : les difficultés actuelles des transports au quotidien dans la région. La solution préconisée par l’Administration trouve au mieux une solution à l’horizon 2030 / 2050 mais on ne peut pas attendre pour résoudre ces problèmes qui ne feront que s’amplifier.
Nous demandons de nouveau que l’ensemble des questions de mobilité soit étudié dans le cadre du SRIT. Nous demandons également, comme nous l’avons toujours fait, que les collectivités locales y participent ainsi que
les associations qui ont acquis une vraie expertise sur ces dossiers de mobilité. Le SRIT doit prendre en compte l’ensemble des moyens de transport et des modes de mobilités tant collectifs qu’individuels. Le rapport de la Commission MOBILITÉ 21 préconise bien d’ailleurs que l’Etat apporte son soutien au développement des mobilités propres (véhicules électriques, marche à pied et vélos) ainsi que la nécessité d’augmenter l’offre de transport collectif sur le territoire. Dans ce sens, notre association demande l’arrêt des études sur la Nouvelle Ligne PACA et que les crédits qui y étaient affectés soient basculés sur le financement du SRIT".