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Les 29e Journées Européennes du Patrimoine 2012 inviteront le public à découvrir les «Patrimoines cachés ». L'élue Dany Cayol nous disait que sur chaque site, les visiteurs auraient tout loisir d'obtenir des informations, avec la présence de bénévoles ou d'agents communaux. Dany Cayol sera également présente tout le week-end pour l'accueil des visiteurs sur les différents sites.
Parmi les sites exceptionnels il y a bien évidemment la Collégiale, édifice de style roman du XIIe siècle, qui fut agrandi au début du XVIIe siècle par une construction de style gothique. Un certain François Jouglas aura grandement contribué à sauvegarder et percer certains mystères de cet édifice, avec le concours d'une armada de bénévoles. Dans le livre "regards sur un terroir Six Fours" (foyer Pierre Singal), il y est fait mention de cet homme qui en 1962 décide de sortir de l'oubli cette collégiale, classée monument historique depuis 1840.
Serge Sappino écrit: "Quelques noms pour la postérité : Monfourny, Petetin, Montazel, Debray, Melle Valacca…Tout ce beau monde décide de s’atteler à une tâche énorme qui consiste à rendre à cette église son intégrité, son éclat, sa renommée. Cela durera plus de 25 ans de patience, de persévérance et de sueur avec aussi des bénévoles qui succédaient aux bénévoles". Et la première tâche ne sera pas des plus simples car il fallait "rendre à la vieille nef romane, pour sa partie encore existante, son aspect d’avant 1608 c’est à dire retrouver et reconstituer son sol dissimulé sous 80cm de remblai". C'est lors de ces travaux que l'équipe découvrira une assise semi-circulaire et, sous la table du grand autel, les vestiges des reliques de Saint-Mandrier et Saint Cyprien.
En 1971 nait l'association "les amis de la collégiale et du vieux Six-Fours" qui entreprendra d'importants travaux d'entretien: "Certains travaux furent assez pénibles car ils concernaient la toiture jusqu’au fond des caveaux. Soit une multitude de travaux et des milliers d’heures de travail... L’association était en place, la relève assurée, les tableaux les plus délabrés pouvaient être envoyés à la restauration vers des ateliers agréés". 1979 marque le décès de François Jouglas. Lui succéderont à la présidence Cdt Guerin, Françis Cautellier, le Dc Ianessi. Plusieurs étapes permirent ensuite de rendre à cette collégiale sa beauté originelle:
"En 1985, grâce à des crédits des monuments historiques, fût entreprise la réfection partielle des toitures et de la charpente de la nef gothique. En 1996 la municipalité faisait remettre en état une partie des vitraux conformément à ceux réalisés en 1865 (actuellement stockés dans la chapelle St Clair). En 2010, la municipalité a réalisé la réfection de la 2° tranche de la toiture, les revêtements intérieurs et surtout les «fresques liturgiques» découvertes en 1999 (au-dessus de la nef gothique)" seront bientôt programmés. Les vitraux et la fin de la rénovation sont prévus pour décembre 2013. Il s'agira de remplacer les vitraux mais aussi d'effectuer plusieurs travaux de rénovation: "dégagement des décors peints, rénovation du toit du chœur et de la sacristie et reprise du pignon nord". Le chantier est programmé en février et devrait prendre fin en décembre 2013.
Aujourd'hui le site attire des milliers de visiteurs et les manifestations culturelles y sont très nombreuses. La tradition y a toute sa place comme chaque mois d'août où Lou Raioulet fête la Saint-Pierre. Il aura fallu des décennies pour que la Collégiale reprenne de sa prestance, on ne peut aussi faire l'impasse sur le considérable travail du foyer Pierre Singal, présidé par Henri Ribot qui a contredit certaines légendes et livré de nombreuses analyses sur le sujet.

Informations visites

La Collégiale Saint-Pierre (10h - 19h),
Notre-Dame de Pépiole (10h – 12h / 15h - 18h30),
l'Eglise Saint-Pierre du Brusc (15h – 17h le samedi et 15h30 –19h le dimanche),
la Batterie du Cap Nègre (9h30 – 12h / 14h - 18h),
la Maison du Cygne et la Maison du Patrimoine (9h – 12h / 14h - 18h)

1983 Sondage Chapelle ste Catherine Cautellier Ridor (Photo: D.R)