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Si, en temps normal, ces commémorations ne sont empreintes que de solennité, ce lundi l'atmosphère était ensoleillée et éclairée par l'invitation de nombreux Vietnamiens et de ces femmes en tenue traditionnelle qui donnaient un côté féminin à ce genre de manifestations où les hommes sont toujours en grande majorité.
Cela était dû au fait que Viviane Thiry, adjointe déléguée à la communication et d'origine vietnamienne, avait invité ses compatriotes venues de La Seyne, Toulon, Sanary, Six-Fours bien sûr où l'on trouve une grande et belle communauté, certaines de ces femmes étant commerçantes, employées de mairie. L'on pouvait également voir deux sœurs toutes mignonnes vivant à la maison de retraite Mistral et très émues d'avoir été invitées à cette cérémonie car les souvenirs, vécus par elles ou par leurs familles leur revenaient en mémoire.

1946-1954

Rappelons que la guerre d’Indochine est un conflit armé qui se déroula de 1946 à 1954 en Indochine française. Il aboutit à la dissolution de cette fédération, ainsi qu’à la sortie de l’Empire colonial français des pays la composant et à la division en deux États rivaux du territoire vietnamien. Ce conflit fit plus de 500 000 victimes.
Près de 100 000 soldats de l'Union française, parachutistes, légionnaires, coloniaux, tirailleurs, métropolitains, gendarmes, marins, aviateurs, médecins et infirmières venant de France, d'Europe, d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire. sont tombés en Indochine. Plus de 76 000 ont été blessés, plus de 40 000 ont été fait prisonniers. Parmi eux, 30 000 ne sont jamais revenus.
C'est le 8 juin 2005, que, pour la première fois, partout en France, fut célébrée la journée nationale d'hommage aux morts pour la France en Indochine, décidée par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense.

Abnégation, détermination, courage...

Denis Perrier, adjoint délégué aux Anciens Combattants et Alain Trillat, président du comité de coordination des associations patriotiques, devaient souligner la trace indélébile de bravoure, d'abnégation, de courage, de détermination de tous ces soldats au dévouement indéniable, qui furent les premiers à intervenir loin de leur pays.
Deux gerbes furent déposées au pied du monument aux morts, la première par la Mairie de Six-Fours, la seconde par l'Union Nationale des Parachutistes;
Encore un grand moment d'émotion en ces jours de commémorations où, quelle que soit la guerre, quelle que soit la cause, nos soldats Français se doivent de ne pas être oubliés.