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Le 19. juin 2015 à 12h37

Six Fours Vie associative Espace Malraux : La troupe de Reynier a fait un tabac !

On l'attendait, cette soirée, depuis la journée portes ouvertes du collège Reynier où Rose-Marie Cartier et Marie-Paule Martinetti, deux passionnarias de l'enseignement, du Français et du théâtre nous avaient mis l'eau à la bouche.

Et puis, nous avons, au long de l'année, suivi les répétitions de ces ados devenant comédiens à leurs heures de liberté. Difficile d'ailleurs de les réunir tous en même temps, venant de classes différentes et n'ayant pas les mêmes horaires de cours.
Mais, bon an mal an, le puzzle peu à peu s'imbriquait jusqu'à cette soirée du 18 juin, grand jour pour tous ces élèves excités de montrer enfin de quoi ils étaient capables sur scène.
Et ce fut la folie des grands jours au Théâtre Malraux où parents, amis, professeurs, copains... Tous... ils étaient venus, ils étaient tous là. A tel point que la salle fut vite remplie, les marches également et que certains restèrent dehors !
La rançon de la gloire... avant d'avoir joué.
Pendant ce temps, nos deux profs veillaient aux derniers préparatifs, Rose-Marie Cartier, toujours zen et posée, Marie-Paule Martinetti, toujours montée sur ressorts, montant et descendant l'escalier de la scène à la salle mille fois, partant dans les coulisses, cherchant dans son couffin sa lampe frontale car elle jouait aussi le rôle du souffleur et c'est même elle qui frappa les trois coups.

Une pièce déjantée


Que vous dire de cette pièce incroyablement loufoque de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, digne des Monty Python, où se côtoient Ulysse et Cyrano, Roxane et Juliette, Roméo et Argan, Arlequin et Pénélope, le Sphynx et Bois d'Enghien et j'en passe, où l'on traverse les siècles de la Grèce antique à la France en passant par l'Italie, l'Angleterre, l'Amérique et la Russie et où Molière rencontre Beckett, Shakespeare se lie à Molière, Rostand fait la pige à Feydeau.
Tout cela entremêlé donne une pièce cocasse, écrite au cordeau où les jeux de mots et les clins d'œil se multiplient à la vitesse grand V, sans parler des situations rocambolesques et des gags qui s'enfilent les uns aux autres.
C'est un vrai travail d'orfèvre et nos jeunes comédiens s'y sont jetés avec fougue, avec passion, dans une ambiance... de collège. Car s'il y a un sacré boulot derrière, ils se sont bien amusés.

L.O.L


Et nous aussi d'ailleurs qui, durant plus de deux heures, n'avons cessé de rire pour mille choses : le texte, les mimiques des apprentis comédiens, les trous de mémoire, la technique approximative et... Marie-Paule "la femme invisible" tellement omniprésente qu'elle a totalement fait partie de la pièce !
Et puis ma foi, il y a quelques-uns de ces ados qui sont prometteurs s'ils continuent dans cette voie, certains suivant déjà ces cours depuis plusieurs années.
Entre autres Jonas Olivier qui joue Ulysse avec un abattage incroyable, boule d'énergie, d'à propos, qui ne se laisse jamais démonter même lorsqu'il oublie son texte qu'il comble avec des mimiques à la de Funès, dans un rôle où, il ne quitte à peu près jamais la scène. Etourdissant le Jonas et promis à une carrière de comédien s'il continue !
Notons aussi Mateo Camisassa, Arlequin plein de malice et d'à propos, qui renvoie superbement la balle à Ulysse; Nicolas Rollando, aussi bluffant dans le rôle de Molière que dans celui d'Igor Ivanovitch, gardant un sérieux imperturbable avec cette voix grave qui force le respect.
Ah, mention spéciale à Greg Itty, dans le rôle su Sphynx, un Sphynx incroyablement déjanté qui termine à Las Vegas !

De beaux talents en herbe


Impossible de citer ces onze comédiens en herbe qui se sont tous donnés à fond et ont vécu une belle aventure dont ils se souviendront toujours. La preuve en est, la venue pour les soutenir, des anciens élèves de nos deux professeurs à qui ils ont rendu hommage, aujourd'hui étudiants, n'ayant pas oublié ces beaux moments de leur vie d'écoliers de ces années collège.
A noter tout de même ces garçons et filles "invisibles" qui changeaient les décors de Geneviève Lhopitault à vue, avec beaucoup d'humour, de souplesse et de rigolades.
Bref, vous aurez compris qu'on aura passé une soirée formidable avec ce "Coup de Théâtre(s)" qui fut un coup de maître.
Quand on pense aux heures de travail de toute cette équipe et que l'on voit la facilité apparente avec laquelle ils montent sur scène avec une telle assurance, on peut leur tirer un grand coup de chapeau ainsi qu'aux deux professeurs qui sont en totale osmose avec eux.
Salut les artistes !

, le 19 juin 2015

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